DUCASSOU Georges, Jules, René

Par Daniel Grason

Né le 22 mai 1923 à Paris (XIIIe arr.), tué par les allemands le 20 août 1944 à Paris (XIIe arr.) ; pointeau comptable, gardien de la paix ; F.F.I.

Fils de Louis Ducassou, voyageur de commerce, et Marguerite, Pauline, née Lecomte, sans profession, Georges Ducassou alla à l’école primaire, il suivit des cours de comptabilité en 1938 et 1939 à l’Institut Saint-Paul à Mamers (Sarthe), il parlait l’anglais. Il vivait avec sa mère 77 avenue des Gobelins à Paris (XIIIe arr.), Marguerite Ducassou élevait sa nièce Georgette qu’elle considérait comme sa fille adoptive. Son père grièvement blessé dès 1914 était pensionné à 75%, il exerçait la profession de négociant en vins à Dax (Landes).
Il travailla du 30 juin 1941 au 30 novembre 1943 comme pointeau comptable à la Société Industrielle de Menuiserie et d’Ébénisterie Dionysienne 64 rue du Landy à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis). Il postula pour entrer à la préfecture de police, débuta le 3 janvier 1944 comme agent de police auxiliaire.
Le 6 juin 1944 il entra à l’École pratique des gardiens de la paix. Le 19 août 1944 il quitta le domicile familial vers 16 heures pour aller défendre la préfecture de police. Aux alentours de 20 heures 30 des soldats allemands l’auraient arrêté boulevard Diderot à Paris, il était porteur de sa carte de réquisition. Le lendemain matin son corps était découvert devant le café de l’Univers, face à la gare de Lyon (XIIe arr.).
Prévenue tardivement, le 25 août 1944, sa mère accompagnée de deux voisines se présenta à l’hôpital Saint-Antoine où elle reconnut le corps de son fils. Elle fit part de ses constations dans un écrit non daté, il a été : « assommé [à] coups de crosse et achevé par une balle dans la tête et une autre [dans le] bras et laissé sur place jusqu’au lendemain ».
Ses obsèques eurent lieu à l’ancien cimetière de Boulogne-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine).
Considéré comme « Victime du devoir », Georges Ducassou a été cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), décoré de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945), et titularisé à titre exceptionnel à la date du 20 août 1944. Le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France », il fut homologué F.F.I.
Son nom figure sur la plaque commémorative apposée dans la cour de la préfecture de police à la mémoire des agents tombés pendant les deux guerres mondiales et au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article179356, notice DUCASSOU Georges, Jules, René par Daniel Grason, version mise en ligne le 11 avril 2016, dernière modification le 5 novembre 2018.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. KC 12. – SHD, Caen AC 21 P 174519. – Bureau Résistance : GR 16 P 195748. – Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éd. Vendémiaire, 2014. – « Au cœur de la Préfecture de Police de la Résistance à la Libération », Sous la dir. de Luc Rudolph, Directeur honoraire des services actifs, Éd. LBM, 2009. – Site internet GenWeb. — État civil.
PHOTOGRAPHIE : Arch. PPo.

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