TOURTE Henri, Louis, François

Par Jacques Girault

Né le 7 avril 1918 à Bordeaux (Gironde), mort le 25 juin 1998 à Chassy (Cher) ; économe ; militant syndicaliste de l’UFICT-CGT ; militant communiste dans le Val-d’Oise.

Son père, pâtissier, et sa mère, vendeuse, devinrent hôteliers dans les Pyrénées. Pendant la guerre, résistant, son père participa au passage en Espagne d’opposants à l’occupant. Henri Tourte, qui n’avait reçu aucune éducation religieuse, après avoir obtenu le certificat d’études primaires, entra à l’école hôtelière de Nice (Alpes-Maritimes). Titulaire du brevet hôtelier, il travailla chez ses parents. Mobilisé au début de la guerre, fait prisonnier en juin 1940, captif en Allemagne jusqu’en 1945, il tenta de s’évader à plusieurs reprises.

De retour en France, Henri Tourte travailla à la Compagnie des wagons-lits. Au début des années 1950, il devint économe à la cuisine centrale des écoles de Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise/Seine-Saint-Denis). En 1966, il entra à la mairie d’Argenteuil (Val-d’Oise) comme économe et y créa le bureau d’achats de la ville. Il y demeura jusqu’à sa retraite en 1983.

Il se maria avec Éliane Raynaud, née le 23 janvier 1931, animatrice, militante communiste. Ils eurent trois filles.

Militant de la CGT, Henri Tourte fut l’un des artisans de la conférence nationale des économes (gestionnaires de restaurants municipaux) organisée, le 1er mars 1975, par le syndicat national des cadres communaux à Argenteuil. Au deuxième congrès, à Saint-Etienne (Loire) de l’Union syndicale nationale des ingénieurs, cadres et techniciens communaux, il fut élu à la commission exécutive et au bureau de l’USNICT. Précédant les évolutions institutionnelles, la fédération des services publics et de santé se scinda en deux nouvelles fédérations en 1979. Après la création de la Fédération des services publics, se constituèrent des syndicats d’ICT par collectivités, puis après l’obtention en 1983-1984 du statut de la fonction publique territoriale furent regroupés les ICT de toutes les collectivités territoriales. Henri Tourte devint membre du bureau, puis du secrétariat de l’Union fédérale des ingénieurs, cadres et techniciens constituée en 1985. Il assumait les tâches de trésorerie et d’organisation de l’UFICT, responsable notamment des candidatures, montrant une « grande fraternité et chaleur humaine, "régulateur" du groupe, avec une grande ouverture d’esprit, en particulier en direction des femmes et des jeunes » (Pierre Legoy). Impliqué dans la politique financière de la fédération, il participa à la mise en place du fonds national fédéral, indépendant de la direction fédérale et permettant aux syndicats de mutualiser les coûts de fonctionnement décidés par les congrès fédéraux. Il contribua ainsi efficacement à la direction de l’UFICT jusqu’en 1993.

Henri Tourte adhéra au Parti communiste français en 1945. Dans les années 1950, membre du comité de la section communiste au Blanc-Mesnil, puis du comité de la section communiste d’Argenteuil, il entra au comité de la fédération communiste du Val d’Oise en 1966 à la naissance du département et de la fédération. Il devint trésorier fédéral en 1970 et le demeura pendant plusieurs années.

Dans les années 1970, il fut un des responsables de la Fédération des conseils de parents d’élèves à Argenteuil (Seine-et-Oise/Val d’Oise) et dans le Val-d’Oise jusqu’en 1980.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article179395, notice TOURTE Henri, Louis, François par Jacques Girault, version mise en ligne le 20 mars 2016, dernière modification le 19 mars 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par la famille de l’intéressé. — Notes de Pierre Legoy et d’Alain Pouchol.

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