TOUTAIN Pierre, Louis, Jules

Fils d’instituteurs à Déville-lès-Rouen, Pierre Toutain, élève de l’école primaire supérieure de Rouen (Seine-Maritime), adhéra aux Jeunesses communistes en novembre-décembre 1941 et au Front patriotique de la Jeunesse. En 1942, il obtint le concours d’entrée à l’Ecole normale d’instituteurs et commença sa scolarité en octobre au lycée Corneille à Rouen. Il devint le responsable de l’organisation du secteur étudiant du Front national. En octobre 1943, responsable régional de l’organisation de l’Union des étudiants patriotes, sous le pseudonyme de “Francis“, il fut à l’origine, avec notamment Georges Touroude, du Front patriotique de la Jeunesse de Seine-Inférieure, futur Forces unies de la jeunesse patriotique dont il devint le responsable départemental en mai 1944 dans l’illégalité. Engagé dans les Francs tireurs-partisans, nommé sous le pseudonyme de “Marceau“ chef du groupe de réserve et des milices patriotiques, il participa aux combats lors de la libération de Rouen avec prise d’assaut du siège de la kommandantur. Il fit partie de la commission d’épuration désignée par le Comité départemental de Libération dont il était membre jusqu’au 10 octobre 1944, puis reprit ses études. Il fut l’un des fondateurs du quotidien Paris-Normandie créé à l’automne 1944 par le CDL.

Instituteur à partir d’octobre 1947 dans le Pays de Bray, devenu, en 1955-1956, professeur d’enseignement général au collège d’enseignement général d’Aumale, membre du bureau de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, Pierre Toutain obtint sa mutation pour le collège d’Oissel en 1962 où il termina sa carrière en 1980. Secrétaire de la sous-section syndicale d’Oissel-Saint-Etienne du Rouvray, il était le responsable départemental du courant “Unité et Action“. À partir de 1966, il présidait le groupe syndical des PEGC.

Il se maria en mai 1950 à Deville-lès-Rouen (Seine-Maritime), avec une institutrice, fille d’un instituteur. Le couple divorça en 1975.

Pierre Toutain adhéra au Parti communiste français en 1945. Secrétaire de la section communiste d’Aumale, il entra à la commission fédérale de contrôle financier en 1961. Il passa au comité fédéral en 1966. Il fut élu conseiller municipal d’Aumale en 1959. Devenu secrétaire de la section communiste d’Oissel en 1967, il fut chargé, dans le comité fédéral, de suivre le travail syndical des instituteurs communistes à partir de 1971.

Lors des élections législatives de 1958, Pierre Toutain, suppléant du candidat communiste dans la 10e circonscription (Aumale), ainsi qu’aux élections législatives de 1962, dans la nouvelle circonscription, candidat communiste titulaire, il obtint 2 861 voix sur 48 222 inscrits (cinquième position).

Pour le Conseil général, Pierre Toutain, candidat en 1958 dans le canton de Forges-les-Eaux, obtint 385 voix sur 6 233 inscrits. Il fut candidat en 1961 dans le canton d’Aumale. Candidat en 1982 dans le canton de Saint-Etienne-du-Rouvray-Oissel nouvellement créé, arrivé en première position avec 4 724 voix au premier tour, il fut élu le dimanche suivant avec 6 621 voix.

Avec sa colistière communiste, Éliane Teumbeuf, Pierre Toutain remporta des élections municipales partielles à Oissel en janvier 1970 pour deux sièges. Il conduisait les listes d’union de la gauche aux élections municipales de 1971, qui fut battue, et de 1977 qui fut élue. Il devint maire et bénéficia d’une mise en disponibilité de mars 1977 à décembre 1980. Son décès interrompit le mandat.

Son nom fut donné à une école maternelle d’Oissel et à un challenge de boules.