TOUZOT Maurice

Par Jacques Girault

Né le 30 avril 1941 à Nanton (Saône-et-Loire), mort le 2 mars 2021 à Châlon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; instituteur ; militant du SNI ; militant communiste en Saône-et-Loire ; conseiller municipal de Cruzille.

Fils d’instituteurs sympathisants socialistes, Maurice Touzot, élève d’un cours complémentaire, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Mâcon, où il fut le délégué du Syndicat national des instituteurs de l’ENI en 1959-1960. Titulaire du baccalauréat (série “Philosophie“), il devint instituteur en Saône-et-Loire en 1960-1961. Après son service militaire en 1962-1964 comme soldat de 2eme classe, il reprit son travail d’instituteur à Sully-le-Château, puis à Montceau-les-Mines, puis à l’Institut médico-pédagogique (IMPRO) de Cruzille par Lugny (1965-1980) où son épouse travaillait. Enfin pendant 20 ans, il fut instituteur au centre pénitencier de Varennes-le-Grand où il prit sa retraite.

Athée, il se maria en juillet 1966 à Aisey-sur-Seine (Côte d’Or) avec une éducatrice communiste, fille d’un cultivateur, catholique. Le couple eut un garçon et une fille.

Maurice Touzot adhéra aux Jeunesses communistes en 1959 et entra au bureau fédéral de l’UJCF. Il rejoignit le Parti communiste français à Montceau-les-Mines en 1960. Il devint secrétaire de la section communiste du canton de Lugny en 1967. Il suivit le stage pour les instituteurs communistes organisé par le PCF du 20 août au 5 septembre 1964. Il entra à la commission fédérale de contrôle financier en 1970 puis au comité fédéral de 1979 jusqu’à son retrait pour raison de santé en 1985. Il fut le secrétaire responsable de l’organisation, de la section communiste de Châlon-sur-Saône de 1980 à 1985.

Conseiller municipal de Cruzille depuis 1977, candidat isolé dans une municipalité de défense des intérêts communaux, membre de la commission de la communication, responsable de l’édition du bulletin municipal, Maurice Touzot, candidat au conseil général dans le canton de Lugny, le 18 mars 1979, obtint 863 voix, puis 1 363 voix au deuxième tour, une partie des voix socialistes du premier tour ne se reportant pas sur lui. Par la suite, habitant Châlon-sur-Saône, il fut candidat sur des listes d’union de la Gauche en 1982 et en 1989. Puis, habitant à Chagny, il fut candidat aux élections municipales en 2001.

Depuis la fin des années 1990, il était à Chagny, le correspondant du Journal de Saône-et-Loire. Candidat aux élections cantonales de 2008, il se mit en congé de cette activité. Après l’élection où il avait obtenu 15 % des voix, il fut licencié par la direction du quotidien. Dans le bulletin édité par la section communiste, La Voix chagnotine, son article « Pourquoi j’ai été viré » fut à l’origine d’une plainte en diffamation contre le signataire et le secrétaire général du PCF. Le 28 janvier 2009, les débats du procès portèrent essentiellement sur la question de la liberté de la presse. Le 15 mars 2009, le Tribunal de grande instance déclara irrecevable la plainte. Cette affaire fut l’objet d’une importante mobilisation régionale relayée nationalement.

Le Journal de Saône-et-Loire soulignait qu’il avait été son correspondant sur le secteur de Chagny et notait sa « bonhommie incarnée ». Ses obsèques civiles se déroulèrent le 9 mars 2021 au crématorium de Crissey dans l’intimité familiale.
Dans son carnet, l’Humanité du 10 mars 2021 évoquait ce « militant subtil, pétri d’humanisme », « connaisseur averti des vins de Bourgogne ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article179421, notice TOUZOT Maurice par Jacques Girault, version mise en ligne le 22 mars 2016, dernière modification le 20 mars 2022.

Par Jacques Girault

M. Touzot, candidat au Conseil général en 1979 et en 2008
M. Touzot, candidat au Conseil général en 1979 et en 2008

Iconographie :
M. Touzot, candidat au Conseil général en 1979 et en 2008.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Site Internet, « vivre-a-chagny.com ».— Renseignements fournis par l’intéressé.

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