Par Jacques Girault
Né le 14 octobre 1936 à Paris (XVe arr.), mort le 15 août 2022 ; instituteur ; militant syndicaliste du SNI, du SNI-PEGC, du SNUipp, militant communiste en Seine-et-Marne puis dans les Hauts-de-Seine, responsable du Mouvement de la Paix et de l’Appel des cent à Nanterre.
Fils d’un ingénieur de l’EDF, Jean-Paul Traimond, bachelier, entra en quatrième année de l’Ecole normale d’instituteurs d’Alger en 1955-1956. Instituteur en Kabylie, membre du Parti communiste algérien interdit, il rentra en métropole après avoir abandonné son poste, recherché par la police pour son opposition à la guerre d’Algérie.
Il retrouva un poste d’instituteur à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) à la fin des années 1950 où enseignait également Yolande Kermann, militante communiste, qu’il épousa en octobre 1957 à Villeparisis (Seine-et-Marne) où ils habitèrent. Le couple avait deux enfants.
Adhérent du Syndicat national des instituteurs depuis octobre 1955, Jean-Paul Traimond milita dans la section départementale de Seine-et-Marne dans le courant « unitaire ». Ayant adhéré au Parti communiste français en novembre 1955, il devint secrétaire de la section de Villeparisis, fut proposé pour entrer au comité de la fédération communiste de Seine-et-Marne, mais la commission des candidatures de la conférence fédérale de 1959 ne le retint pas.
Au début des années 1970, le couple alla enseigner dans l’Ouest parisien à Nanterre. Devenu PEGC lettres-histoire, il fut membre du bureau de la sous-section de Gennevilliers dans la section départementale du SNI des Hauts-de-Seine et milita avec son épouse dans le courant de pensée Unité et Action aux côtés d’André Rustin, Adrien Dubroux, Julien Frébourg, Guy Balesdent. Il s’investit par la suite dans la section départementale du SNUipp et la FSU.
Il militait toujours avec son épouse au Parti communiste, et surtout au Mouvement de la Paix dont il était le président à Nanterre ainsi que de l’Appel des cent. Il fut le promoteur d’un appel à voter NON au référendum européen de 2005 « Pour une Europe solidaire ». Sa femme et lui intervenaient souvent dans des réunions, et dans la presse, pour combattre la politique sociale de différents gouvernements de la fin du XXe et du début du XXIe siècle.
Par Jacques Girault
SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Bulletins de la section du SNUipp 92. — Presse de la fédération du PCF 92. — Articles dans Le Parisien, 10 juin 1993. — Radio Agora. — Notes d’Alain Dalançon.