TRÉMOUILLE Bernard [TRÉMOUILLE Edmond, Bernard ]

Fils de Jean Trémouille, sous-officier en retraite, et de Marie Combrouze, sans profession, Bernard Trémouille, après avoir été élève au collège de Brive (Corrèze), fut élève-maître à l’École normale d’instituteurs d’Angers.

Il fut incorporé en avril 1917 dans le 126e régiment d’infanterie et servit aux armées à partir de janvier 1918 au 201e RI. Promu caporal en décembre 1918, il partit dans la Rhénanie occupée, détaché au contrôle des administrations allemandes et fut rapatrié et « renvoyé dans ses foyers » en mai 1920 au grade de sergent.

Il commença à enseigner à la rentrée 1920 à Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) où il obtint le certificat d’aptitude pédagogique en 1921. Il se maria en août 1922 à Angers avec une institutrice, native d’Angers, fille d’un cordonnier. Le couple fut nommé à Thorigné d’Anjou et eut deux enfants.

Syndiqué dès le début de sa carrière, Bernard Trémouille milita dans le Syndicat national des instituteurs (CGT) dont il fut membre du conseil syndical. Gréviste le 12 février 1934, au moment de l’unification en 1935 avec le syndicat unitaire, il fut élu au conseil départemental de l’enseignement primaire avec Francis Robin à qui il succéda en 1937 comme secrétaire de la section départementale du SNI. Il le demeura jusqu’à la guerre, réélu au conseil départemental en 1938. Il appartenait à la tendance majoritaire et militait surtout sur le plan laïque, ce qui lui valut l’hostilité des cléricaux, nombreux et puissants dans le département. Partisan du Front populaire, il avait aussi adhéré au Parti socialiste SFIO en 1936.

Remobilisé en septembre 1939, il fut détaché le 8 avril 1940, affecté spécial comme secrétaire de la mairie de Thorigné, fonction qu’il occupait déjà depuis une quinzaine d’années.

L’administration du gouvernement de Vichy le déplaça en octobre 1940 dans une petite localité du département. À la Libération, Bernard Trémouille fut nommé à Angers et reprit la direction de la section départementale du SNI durant deux années. Dans la décennie suivante, jusqu’à sa retraite prise en 1957, il dirigea avec son successeur Henri Dufour, le comité départemental d’action laïque. Il fut détaché par l’inspection académique à la direction de l’œuvre des Pupilles de l’école publique du Maine-et-Loire, école de plein air pour enfants déficients, créée et gérée par les instituteurs du département.