TRICHELOT Jean, Marie

Son père, instituteur, homme de gauche, officier de réserve, captif dans un oflag en Autriche de l’été 1940 au printemps 1945, termina sa carrière comme directeur du groupe scolaire de Sedan-Torcy. Sa mère qui ne travaillait pas était catholique pratiquante. Jean Trichelot, comme son frère, reçut les premiers sacrements catholiques. Après avoir fréquenté la classe unique d’une école mixte dans la vallée de la Meuse, et effectué une année de scolarité au lycée Turenne à Sedan, replié avec sa mère et son frère à Niort (Deux-Sèvres), il poursuivit sa scolarité secondaire au lycée Fontanes à Niort et la reprit au lycée Turenne à la Libération. Bachelier (section B) en 1947, il prépara au CREPS de Reims (Marne) le concours de l’Ecole normale supérieure d’éducation physique qu’il réussit en 1949. Parallèlement, il fut international dans l’équipe de handball du Paris Université Club.

Il se maria religieusement en septembre 1952 à Faye-sur-Ardin (Deux-Sèvres) avec Yvette Coirier (voir Yvette Trichelot), institutrice puis conseillère d’orientation scolaire. Ils eurent trois enfants.

Après avoir effectué le service militaire à Saint-Maixent (Deux-Sèvres), Jean Trichelot fut nommé professeur d’éducation physique à l’École normale d’instituteurs de Blois (Loir-et-Cher). En 1954, il obtint sa mutation pour l’Indre-et-Loire au Centre de rééducation physique, puis au centre d’apprentissage Albert Bayet (1954-1962) puis au lycée Descartes à Tours. D’autre part, pendant une quinzaine d’années, il intervint rééducateur en psychomotricité dans un centre médical psycho-pédagogique. Jusqu’en 1967, avec son épouse, il dirigea plusieurs colonies de vacances. En outre, il fut instructeur dans des stages de moniteurs de colonies de vacances organisés par les Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active. Il avait créé à son arrivée à Tours une section hand-ball à l’Union sportive de Tours.

Militant du Syndicat national des professeurs d’éducation physique puis du Syndicat national de l’éducation physique et sportive, secrétaire départemental du SNEP, Trichelot, militant du courant « Unité et Action », devint secrétaire départemental de la section d’Indre-et-Loire de 1963 à 1967 alors que la majorité de militant du bureau étaient « autonomes ».

Membre du Parti communiste français depuis 1951, Jean Trichelot, à partir de 1954, fut successivement membre de plusieurs cellules locales. A Joué-lès-Tours, il fut dans les années 1960-1970 membre du comité de la section communiste. Plus tard, il entra au comité de la fédération communiste. Il collaborait régulièrement à l’hebdomadaire fédéral, La Voix du peuple. Il figurait sur la liste communiste aux élections municipales de Tours en 1959, puis en cinquième position en 1965. Plus tard, secrétaire de la section communiste de Joué-lès-Tours où il habitait, il conduisait les communistes candidats aux élections municipales en mars 1977 sur la liste d’union de la gauche à direction socialiste sur laquelle il figurait en troisième position. Quand la maison de la Jeunesse et de la Culture de Joué-lèz-Tours commença ses activités, il en fut le premier secrétaire et pratiqua le théâtre.

Jean Trichelot, secrétaire départemental de l’Association du sport scolaire et universitaire qu’il mit en place dès son arrivée en Indre-et-Loire, fut nommé secrétaire permanent en Indre-et-Loire de l’Union nationale du sport scolaire en 1975, poste qu’il occupa jusqu’à sa retraite en 1988. Dans le club des retraités de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale, il anima l’atelier de « gymnastique douce ».

Après ses obsèques civiles, des articles parurent dans la presse locale, soulignant la rigueur et la modestie du meneur d’hommes.