TROUILLARD Roland, Maurice, François

Fils de cultivateurs, propriétaires, d’opinions de gauche, Roland Trouillard reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de cours complémentaires, puis de l’École normale d’instituteurs, il enseigna comme instituteur à La Montagne (Loire-Atlantique) de 1955 à 1968. Il effectua son service militaire dans les Deux-Sèvres à Niort puis à Saint-Maixent en unité disciplinaire de septembre 1961 à février 1963.

Il se maria uniquement civilement en juillet 1957 à Nantes (Loire-Atlantique) avec Pierrette Boulesteix (voir Pierrette Trouillard), institutrice communiste. Ils eurent trois enfants.

Il obtint son exeat pour la Charente, département d’origine de son épouse, et enseigna à l’école de Pérignac (1968-1972), à l’école Célestin Freinet à Soyaux (1972-1979) où les enseignants pratiquaient les méthodes de l’École moderne, avant d’être nommé à l’école Victor Hugo à Angoulême où il prit sa retraite en 1990.

Membre du Syndicat national des instituteurs, il milita dans les deux départements dans le courant « Unité et Action » dont il fut un des responsables. Il était actif dans le mouvement Freinet (voir Célestin Freinet dans les années 1970.

Roland Trouillard adhéra au Parti communiste français en 1953. Membre du bureau de la section communiste de La Montagne, il fut membre de la commission fédérale de contrôle financier de 1957 à 1960.

Candidat aux élections législatives de 1967 dans la huitième circonscription (Paimbœuf), il obtint 2 557 voix sur 57 534 inscrits, moins que les résultats habituels, mais le député de droite sortant fut réélu dès le premier tour. A nouveau candidat en 1968, il réunit 2 337 voix sur 57 882 inscrits.

Roland Trouillard fut élu conseiller municipal et adjoint au maire de Soyaux de 1977 à 1979 sur une liste d’Union de la gauche.

Responsable de la section communiste de Soyaux, il se présenta aussi aux élections pour le Conseil général dans le canton de Soyaux en 1973 et en 1976. À Angoulême, secrétaire de sa cellule, il diffusait l’Humanité-Dimanche.

Après sa retraite, membre du PCF, il vivait à Angeac-Charente, commune natale de son épouse.

Lors de son décès, un article de Robert Lafleuriel lui rendit hommage dans la publication périodique de la fédération communiste.