TRUILLET Lucienne, Clémence, Henriette

Fille d’un maître d’hôtel et d’une cuisinière, Lucienne Truillet, élève de l’École normale d’institutrices de la Seine de 1918 à 1921, institutrice dans diverses communes, devint directrice d’écoles maternelles à Clamart (Hauts-de-Seine) de 1931 à 1936, où elle créa une société des amis de l’école maternelle, puis à Malakoff (Hauts-de-Seine) en 1936-1937.

Après avoir obtenu le certificat d’aptitude à l’inspection des écoles maternelles, nommée en 1937 inspectrice dans le Nord à Valenciennes puis dans la deuxième circonscription de Lille, elle fut titularisée en 1941. Elle avait son service en zone interdite jusqu’en janvier 1942. Elle montra un grand intérêt pour les œuvres sociales dans le département. En 1942, elle fut mutée comme inspectrice pour l’Oise (Compiègne) et l’Aisne. L’année suivante, son service fut modifié, le nouveau recouvrant l’Oise et la deuxième circonscription de la Seine-et-Oise. En février 1942, selon l’inspecteur d’académie, elle s’occupait pendant les vacances du placement familial des enfants sous-alimentés. Mutée dans la deuxième circonscription de la Seine en 1948, elle y travailla jusqu’à sa retraite en 1962. Célibataire, elle habitait à Clamart avec sa mère, veuve.

Membre du Syndicat national-CGT, puis du Syndicat national des instituteurs, elle collaborait aux rubriques spécialisées pour l’enseignement maternel de L’École libératrice depuis 1932. En 1936, elle consacra plusieurs articles sur le rôle social des écoles maternelles. Elle reprit cette collaboration à la Libération en organisant l’ensemble des fiches pédagogiques pour les maternelles, en assurant diverses rubriques dans la partie pédagogique avec des articles sur les écoles maternelles, sur la lecture en 1947, pour les rentrées scolaires sous le titre "Organisation de la vie des enfants", ou la rédaction de fiches avec Marguerite Audouze sur les écoles maternelles, le langage, les jeux, le travail.

En 1934, elle publia, avec Marguerite Berger, Le coffre aux joujoux, histoire pour apprendre à lire, illustré par Suzanne Theureau, aux éditions SUDEL, propriété du SNI. Cet ouvrage fut réédité régulièrement jusqu’en 1959 avec une pagination passant de 54 pages avant la guerre à 64 pages après la guerre. En 1953, parut un complément de 16 pages, destiné aux maîtres, sous-titré « Méthode de la lecture globale ». Elle préfaça l’ouvrage de Guy Martin, La vannerie pour petits enfants, paru en 1958 aux éditions du Scarabée avec les publications des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active.