Par Elise Lewartowski, Claude Pennetier
Né le 11 juin 1926 à Paris (XIIe arr.), mort le 17 avril 2020 à Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne) ; ingénieur du bâtiment ; résistant communiste ; militant de la mémoire de la Résistance.
Né dans une famille juive parisienne de cinq enfants, Georges Cukierman, un temps pensionnaire dans un collège de Lyon, quitta Antony à l’automne 1939 et fut conduit par son père comme pensionnaire au lycée d’Aubusson (Creuse). « Protégé par un proviseur de lycée, je l’ai suivi dans le Lot. » Au moment de l’exode, en juin 1940, il réalisa son premier acte de bravoure en récupérant, avec un autre jeune, des armes abandonnées par l’armée française en déroute.
Il rejoignit la Jeunesse communiste clandestine ; doté d’une belle plume, il fut d’abord chargé de la rédaction de tracts appelant la population à faire face à l’occupant nazi et au régime de Pétain. Il entra dans la Résistance FTP en mai 1942 et appartint à la Libération, à la Première armée, avcec le grade de lieutenant. Son frère aîné, Maurice (né le 29 mai 1925 à Paris XIIIe ), était également résistant.
Après la Seconde Guerre mondiale, secrétaire de la cellule Joliot-Curie à Antony (Seine, Hauts-de-Seine), Georges Cukierman poursuivit ses études et devint ingénieur dans le bâtiment. Il devint permanent du Parti communiste français, collaborateur de Jacques Duclos à Montreuil de 1946 à 1959. Il contribua par la suite à l’élection de Louis Bayeurte à la mairie de Fontenay-sous-Bois en 1965. Il travailla également avec Fernande Valignat, à la direction de la fédération communiste de Seine-Nord-Est puis à la section de politique extérieure au siège du PCF, place du colonel Fabien.
Marié, père de deux enfants, il se remaria avec Raymonde-Rebecca, d’une famille de juifs communistes, elle-même mère de deux enfants. Georges et Raymonde s’étaient rencontrés en 1960 et s’étaient mariés en 1970. Ils eurent deux enfants : Yves (1962) et Marianne (1964).
Ils s’installèrent à Fontenay-sous-Bois en 1976 et furent les créateurs et animateurs d’un comité pour la mémoire des enfants déportés parce que nés juifs (CMEDJ).
Le couple se rendait régulièrement dans les établissements scolaires pour témoigner et expliquer les souffrances provoquées par le nazisme.
Par Elise Lewartowski, Claude Pennetier
SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 152658 (nc) et GR 16 P 152660 pour son frère (nc). — Le Parisien, Val-de-Marne, 23 mars 2016. — Val-de-Marne, mai-juin 2020. — Sites Internet. — Note d’Yves Cukierman. — Archives départementales du Val-de-Marne, dans les établissements scolaires, film 1AV 572.