Par Jean Neuville
Ouvrier du chemin de fer, impliqué dans une coalition à Treignes (aujourd’hui commune de Viroinval, pr. Namur, arr. Philippeville) en 1853.
Occupé aux travaux des chemins de fer de l’Outre-Sambre-et-Meuse à Treignes, Alexandre Magotte de Treignes est accusé dans un procès-verbal de la brigade de gendarmerie de Philippeville du 19 août 1853 d’avoir, avec quatre autres ouvriers, quitté le travail le 17 août 1853, et excité les ouvriers par des menaces pour les amener à cesser le travail. Après quoi, les cinq ouvriers auraient incité tous les travailleurs rencontrés sur leur route à faire grève. Par la suite, « enivrés », ils auraient proféré des menaces à l’encontre de ceux qui travaillent. Le motif de la coalition est dû à l’ordre du chef d’atelier des travaux de Treignes de travailler une heure de plus par jour sans augmentation du salaire.
Le 19 août, le travail reprend pour tous les ouvriers, sauf les cinq « plus mutins », dont fait partie Alexandre Magotte, qui se sont vus refuser de « l’occupation ».
Par Jean Neuville
SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, IIe partie : 1849-1886, Louvain-Paris, 1969, p. 24-25 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57).