SAUVAT François, Jean, Auguste

Par MIchel Thébault

Né le 24 juillet 1919 à Aubusson (Creuse) , exécuté sommairement en représailles le 14 août 1944 à Prémilhat (Allier), carrière des Grises ; musicien ; résistant FTPF.

Il était le fils d’Auguste, Michel Sauvat, jardinier et de Françoise Chaulet, lingère, demeurant à Aubusson. Marié à Jeanne Suzanne Riquier, il habitait également Aubusson, rue Jules Sandeau, où il exerçait la profession de musicien.
Il s’engagea dans la Résistance peu après le débarquement allié de Normandie. Son certificat d’appartenance aux FFI mentionne la date du 8 juin 1944, sous les ordres du Commandant Mourlon, responsable d’un maquis FTPF dans le secteur d’Aubusson d’Aubusson (maquis du 13ème bataillon FTPF, est de la Creuse). Son arrestation ne paraît pas cependant relever d’un acte de résistance caractérisé. Selon une enquête de la gendarmerie d’Aubusson (dossier AVCC de Roger Riquier) réalisée en juin 1950, qui a recueilli le témoignage du père de Roger Riquier mais également beau-père de François Sauvat : « Riquier Roger, Léon était mon fils, il exerçait la profession d’ambulant et parcourait journellement la région. Vers le 8 août 1944, mon fils est parti en tournée dans la direction de Guéret avec l’intention de se rendre à Chaillac (Indre). Aussitôt après avoir dépassé la ville de Guéret il est tombé sur une colonne d’Allemands venant de Montluçon et ramassant des otages sur leur chemin. Mon fils a donc été ramené à Guéret, où il est resté deux jours, ensuite il a été dirigé sur Montluçon où il est encore resté en prison pendant huit jours… J’ignore les causes et les circonstances de l’arrestation de mon fils, tout ce que je peux dire c’est qu’il a été pris comme otage. A part mon gendre, qui se trouvait avec mon fils lors de cet arrestation et qui a subi le même sort, je ne connais personne qui puisse vous donner des renseignements sur cette affaire ». Il semble donc que François Sauvat a été arrêté avec son beau-frère Roger Riquier, le 8 août 1944 dans la région de Guéret. Conduit à la prison de Guéret, il fut transféré deux jours plus tard à la caserne Richemont à Montluçon (Allier) et détenu comme otage. Il en fut extrait le 14 août 1944, vers 5 heures du matin, avec 41 autres civils également détenus au même lieu dont son beau-frère Roger Riquier. Ils furent conduits en camion sur la route de Quinssaines jusqu’au lieu-dit Les Grises, sur la commune de Prémilhat (Allier). Ils furent fusillés, vraisemblablement en représailles aux multiples attentats et actes de sabotages accomplis dans le secteur de Montluçon dans les premiers jours d’août 1944. Les corps furent jetés dans des fosses creusées à l’avance et couverts de chaux vive.
Il fut déclaré mort pour la France. Son nom figure sur le monument aux morts d’Aubusson, sur la stèle commémorative de Prémilhat (Allier) et sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret (Creuse).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article179851, notice SAUVAT François, Jean, Auguste par MIchel Thébault, version mise en ligne le 11 avril 2016, dernière modification le 25 février 2022.

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