VARLOOT Jean, Simon, Henri

Fils d’un tapissier-décorateur et d’une tailleuse devenue commerçante, Jean Varloot devint professeur et se maria en septembre 1935 à Dijon (Côte d’Or) avec une professeur de lettres. Ils eurent deux enfants.

Reçu à l’agrégation des lettres en 1937, il fut nommé au lycée Charlemagne à Paris. Il participa à la Résistance dans le cadre du Front national universitaire qui devint après la Libération, Union française universitaire. Il adhéra au Parti communiste français. Il dirigea les publications des éditions Libertés et France d’abord. Aux éditions de l’UFU dont il était secrétaire de rédaction, qui avaient lancé des brochures destinées à l’enseignement secondaire sur l’économie, la société, l’instruction civique, il en écrivit une (40 pages) en 1950 avec Jean Baby et Jacqueline Brasseul, parente de Pierre Brasseul, intitulée Crédit, banque et bourse. Membre de l’Union rationaliste, il anima des séances de réflexions souvent publiées dans les Cahiers rationalistes sur le rationalisme au XVIIIe siècle. Il préfaça en 1951 un ouvrage sur les poètes de la Commune publié aux Éditeurs français réunis. Il collaborait à la revue La Pensée. Au début des années 1970, il participa aux travaux du Centre d’études et de recherches marxistes.

Il dirigea aux Éditions sociales, maison d’éditions du PCF, la collection des “Classiques du Peuple“ créée au début des années 1950, qui fut arrêtée en 1974.

Il travaillait notamment sur l’évolution de la langue française et sur la littérature du siècle des Lumières. Depuis la Libération, il publia, chez divers éditeurs, dont surtout les Éditions sociales, les Editions de Minuit, Gallimard et Hermann (notamment la correspondance de Diderot et ses autres écrits), des œuvres choisies de Montesquieu, de Buffon, de Voltaire, de Rousseau. Il fut l’un des maîtres d’œuvre des publications des écrits de Diderot : les œuvres complètes au Club français du livre et, avec Herbert Dieckmann, Jean Fabre et Jacques Proust, l’édition critique des œuvres de Diderot, dont il était le secrétaire général de l’entreprise. Cette activité fut menée dans le cadre du CNRS où il était devenu directeur de recherches.

Séparé depuis 1978, divorcé en 1983, Jean Varloot se remaria en juillet 1986 à la mairie du XIIIe arrondissement de Paris.