Par Marie-Cécile Bouju
Né le 22 pluviôse an III (10 février 1795) à Paris, imprimeur-libraire.
Fils de l’imprimeur parisien François-Jean Baudouin (1759-1838) et de Marie Madeleine Aglaë Carouge (1764-1816), Hyppolite Baudoin était également le frère cadet de Charles et Alexandre Baudoin.
Hyppolite Baudoin s’associa avec ses frères dans les années 1820 dans l’imprimerie familiale, alors dénommée Baudoin frères. L’imprimerie était considérée par les autorités comme un lieu de diffusion de la pensée libérale. La maison Baudoin avait en effet édité les chansons de Béranger et les œuvres complètes de Voltaire (1825-1828). L’imprimerie fit faillite vers 1828.
Hyppolite Baudoin continua de travailler comme libraire breveté jusqu’en 1830 – brevet obtenu en 1828 transféré par A. A. Simon et qu’il céda à Guilbert Urbain Guillaumin en 1830. Baudoin collabora avec l’éditeur Charles-Arthur Perrotin, notamment pour l’édition des œuvres de Béranger que la maison Baudoin Frères avait imprimées auparavant.
Bien que considéré avec méfiance par les autorités, Baudoin obtint à son profit le transfert Le 11 août 1834 du brevet d’imprimeur du républicain Jean-Baptiste Grosseteite, installé à Sceaux, obligé de renoncer à son activité en raison des poursuites dont il était la victime. Mais cette installation ne dura pas : le 5 septembre 1835 Hyppolite Baudoin transféra son brevet à Eugène Dominique d’Epée, ancien typographe, qui resta maître imprimeur à Sceaux jusqu’en 1854.
Hyppolite Baudoin fut aussi actionnaire du Constitutionnel et associé à la Gazette des tribunaux. Il a été aussi employé dans plusieurs administrations, dont la questure et la chambre des députés. Il fut aussi membre de la garde nationale.
Il avait épousé Virginie Mortemart-Boisse.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCES : F18 1837 et 1731 Arch. Nat.