COUSTURIER Lucie, née Jeanne Lucie BRÛ [parfois Couturier]

Née le 19 décembre 1876 à Paris, morte le 15 juin 1925 à Paris (XVIe arr.) ; artiste peintre et écrivaine ; féministe et anticolonialiste.

Née dans une famille de manufacturiers parisiens créateurs des poupées Brû, Lucie fut l’élève des artistes néo-impressionnistes, Paul Signac et Henri-Edmond Cross, et se maria en 1900 avec Edmond Cousturier, peintre et critique d’art. Sa famille collectionna les œuvres de néo-impressionnistes.
Pendant la Première Guerre mondiale, à Fréjus elle s’intéressa aux campements de tirailleurs sénégalais regroupés avant de partir au front. Elle organisa des cours d’alphabétisation à son domicile, acquit une conviction anticolonialiste et en fit le récit dans Des Inconnus chez moi (1920).
L’année suivante, elle effectua une mission en Afrique occidentale française, dont elle ramena de nouveaux livres et nombre de croquis et d’aquarelles.
Lucie Cousturier écrivit dans Le Paria, journal de l’Union intercoloniale.

Cette anticolonialiste mourut en 1925. Kouyaté évoqua sa mort dans une lettre à Léon Werth le 28 juin 1925.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article179964, notice COUSTURIER Lucie, née Jeanne Lucie BRÛ [parfois Couturier], version mise en ligne le 18 avril 2016, dernière modification le 5 décembre 2021.

SOURCES : Lucie Cousturier : une néo-impressionniste anticolonialiste, Art et anarchie : acte 1, K’A, 2010, pp. 35-38 (Felip Équy). — Roger Little (dir.), Lucie Cousturier, les tirailleurs sénégalais et la question coloniale, Actes du colloque international de Fréjus les 13 et 14 juin 2008, L’Harmattan, 2008. — Adèle de Lanfranchi, Lucie Cousturier, 1876-1925, Paris, auto-édité, 2008. — Bibia Pavard, Florence Rochefort et Michelle Zancarini-Fournel, Ne nous libérez pas, on s’en charge. Une histoire des féminismes de 1789 à nos jours, La Découverte, 2020, p. 190-192. — État civil de Paris.

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