FROISSART Louis

Louis Froissart a débuté dans la vie professionnelle aux Editions Montsouris comme menuisier. Au bout de quelques années, il obtint, grâce aux cours du soir, la qualification de clicheur. CAP en poche, il arriva aux Imprimeries Richelieu comme ouvrier clicheur au deuxième sous-sol où l’on imprimait notamment L’Aurore, Paris-Turf et Ici Paris. Très rapidement il prit des responsabilités syndicales en étant élu délégué du personnel, puis, par la suite, secrétaire du groupement intersyndical d’ateliers (GIA). Son activité syndicale trouva son prolongement par son adhésion au Parti communiste français en 1958 ; il devint alors secrétaire de la section Vivienne-Gaillon dans le 2ème arrondissement de Paris. Acteur de tous les conflits, il participa entre autres à la manifestation de Charonne en février 1962 contre l’OAS où il sauva deux manifestants du métro au péril de sa propre vie.
Nommé cadre clicheur en 1974, il rejoignit l’équipe d’encadrement de l’Imprimerie Richelieu, dirigée alors par Henri Lochardet. La même année, il adhéra au Syndicat national des cadres et techniciens du Livre CGT et prit toute sa place au bureau parisien des cadres. En 1980, avec tout le personnel de L’Aurore, il quitta la rue de Richelieu pour être transféré à Paris-Print du groupe Hersant à La-Plaine-Saint-Denis. Louis devint alors chef du service photogravure, la section clicheurs ayant entre temps fusionné avec celle de la photogravure lors du passage du plomb à l’offset. Il termina sa carrière professionnelle à Roissy-Print, le nouveau centre d’impression du groupe Hersant. Il se consacra plus tard au dossier de la protection sociale en tant qu’administrateur de la Caisse Bellini. Il décéda en 2002.