Par Jean-Jacques Doré
Né le 6 mai 1886 au Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; chef d’équipe aux PTT ; trésorier de l’Union locale CGT du Havre de 1930 à 1934.
Entre 1918 et 1920, trois syndicats CGT des PTT virent le jour au Havre, celui des Agents, celui des Sous-Agents et celui des Services techniques. Fils d’un marchand de charbon, Maurice Riquet fut à l’origine de la création en 1920 du troisième, dénommé parfois Ouvriers des PTT ou PTT lignes. Secrétaire en 1920 et 1921, il se prononça en janvier 1922 avec la majorité de ses mandants, pour l’adhésion à la CGTU et fut élu le 14 juin 1922 trésorier adjoint de la nouvelle Union locale unitaire dont Henri Quesnel était le secrétaire, Jean Le Gall, secrétaire adjoint et Henri Lambert, trésorier.
Dès 1923, les luttes de tendances entre les communistes, les anarcho-syndicalistes et les syndicalistes purs n’épargnèrent pas le syndicat des PTT services techniques, derrière Maurice Riquet, la majorité de l’organisation rejoignit la CGT, tandis que Georges Gosselin et une poignée de militants restaient fidèles à la CGTU.
Réélu secrétaire jusqu’en 1934, Maurice Riquet prit en charge la trésorerie de l’Union locale confédérée (CGT) du Havre de 1930 à 1934. En 1932 par exemple, le bureau de l’UL comprenait également Louis Nédélec (secrétaire), Alphonse Deniaud (secrétaire adjoint) et André Vaillant (trésorier adjoint).
Maurice Riquet s’était marié au Havre le 1er août 1913 avec Pauline Harnault et il y habitait 166 rue de Normandie.
Par Jean-Jacques Doré
SOURCES : La Voix du peuple, organe officiel mensuel de la CGT, janvier 1934 (BNF, Gallica). — Notes de Louis Botella. — Arch. dép. Seine-Maritime 10 MP 1410 Syndicats dissous avant 1936. — Direction des affaires sociales de la préfecture, dossiers non versés aux archives. — Arch. de l’UD CGT liasse 1930-1935. — État civil.