BROUMISCHE Pierre, Émile

Fils d’un manœuvre, Pierre Broumische reçut les premiers sacrements catholiques. Élève du cours complémentaire de Mohon (Ardennes), il entra à l’École normale d’instituteurs de Charleville (Ardennes) en 1928. Dans le même temps, il avait des activités de scoutisme et d’encadrement de colonies de vacances. À sa sortie en 1931, instituteur à Mohon, il enseigna les lettres au cours complémentaire de Monthermé à parier de 1937.

Pendant son service militaire, bien qu’hostile aux EOR, il dut suivre le peloton. Brillant, il termina son temps à l’école de Saint-Cyr et devint officier de réserve.

Il se maria religieusement avec une institutrice en 1937. Divorcé, remarié, il eut des enfants qui reçurent les sacrements religieux.

Membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1931, Broumische participa à toutes les manifestations syndicales de la CGT et du monde ouvrier jusqu’en 1939, mais, favorable aux accords de Munich, il ne fit pas grève le 30 novembre 1938.

Lecteur de la presse anarchiste et pacifiste, il adhéra au Parti socialiste SFIO en février 1934. Mais il ne milita plus dans ce parti après la guerre.

Pierre Broumische, mobilisé au début de la guerre, fut fait prisonnier en juin 1940 et rapatrié en 1941. Il reprit son poste, eut quelques rapports avec les syndicalistes résistants. Aussi fut-il élu au conseil syndical de la section départementale du SNI, le 19 novembre 1945 et ne termina pas son mandat. Il avait réussi peu après au concours d’inspecteur primaire.

Membre de la commission exécutive de la fédération des Ardennes du Parti socialiste SFIO de 1946 à 1948, il participa à de nombreuses luttes après la guerre pour la défense de l’école laïque et du syndicalisme enseignant.