VERLAQUE Lucien, Aimé, Marius

Par Jacques Girault

Né le 16 novembre 1919 à Portes-les-Valence (Drôme), mort le 5 mai 1993 à Lyon (IIIe arr., Rhône) ; instituteur dans les Hautes-Alpes ; militant du SNI.

Fils d’un employé de la compagnie de chemins de fer PLM, Lucien Verlaque, élève de l’École normale d’instituteurs de Gap (Hautes-Alpes) de 1926 à 1939, titulaire du brevet supérieur et du certificat d’aptitude de gymnastique (degré élémentaire), fut nommé instituteur à Guillestre. Il effectua le service militaire (7 juin 1940-26 mars 1941). Nommé au hameau de Rougouse à Éoures (mars 1941), il exerça comme instituteur à Éourres l’année scolaire suivante, avant d’être appelé au Service du travail obligatoire en août 1943. Affecté comme manœuvre au service d’exploitation de la SNCF à Veynes (Hautes-Alpes), après l’assassinat d’une femme de ménage de la Gestapo à Veynes, lors d’une rafle, il fut arrêté et interné à Gap, caserne Desmichels (2-10 février 1944). Transféré le 11 février à la prison des Baumettes à Marseille, il y fut détenu 35 jours, selon son propre témoignage joint à son dossier administratif. Devant être transféré en Allemagne, il s’évada le 16 mars et se cacha dans la Drôme jusqu’à la Libération.

Lucien Verlaque retrouva un poste d’instituteur en décembre 1944 à Tallard puis partit à nouveau au service militaire (25 mai-23 octobre 1945). Instituteur à Ristolas, puis au hameau de Bas-Forest aux Orres à partir d’octobre 1946, il fut détaché en octobre 1947, à titre provisoire au Service des œuvres post-scolaires où il ne réalisa pas « tous les espoirs qu’on avait placés en lui », selon l’inspecteur primaire. En poste à Saint-Auban d’Oze (1948-1954), puis à Oze, il fut nommé à l’école de l’avenue d’Embrun à Gap en 1963, où il était aussi gestionnaire adjoint, école qu’il dirigea de 1973 à sa retraite en 1975.

Les rapports d’inspection signalaient, après certaines difficultés, une évolution favorable d’un maître dévoué qui s’affirmait peu à peu, dont la pratique pédagogique semblait très classique. Engagé dans les œuvres post et périscolaires, il encadrait des colonies de vacances et participa à un stage des Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active en 1975.

Lucien Verlaque se maria en septembre 1946 à Veynes avec la fille d’un employé de la SNCF. Le couple eut trois enfants.

Membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, il devint le secrétaire de la section en 1950 et conserva cette responsabilité pendant quelques années. En mars 1961, dans le bulletin de la section syndicale, il publia un article dans le tribune libre sous le titre « Nous prend-on pour des imbéciles ? » où il dénonçait des instructions ministérielles pour un concours de dessins. Il s’agissait, selon lui, de vanter les mérites du plan Marshall en illustrant la « générosité américaine ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180488, notice VERLAQUE Lucien, Aimé, Marius par Jacques Girault, version mise en ligne le 8 mai 2016, dernière modification le 16 mars 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Dép. Hautes-Alpes (Edwige Febvre, Cristel Romera), Inspection académique, 1285W64. — Presse syndicale.

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