VERNAZ Louis, François, Élie

Fils d’un employé d’octroi domicilié à Chambéry, Louis Vernaz, ancien responsable du groupe des jeunes instituteurs du Syndicat national des instituteurs, membre du conseil syndical de la section départementale du SNI, instituteur et secrétaire de mairie à Frontenex, fut le premier président de l’association professionnelle qui approuvait le régime de Vichy. Il démissionna rapidement de l’association et s’engagea dans l’opposition avant de devenir un des dirigeants de la Résistance dans le département. Quand se reconstitua le syndicat, le 28 septembre 1944, il fut le secrétaire adjoint de la structure, la présidence étant laissée à un ancien syndiqué mobilisé. En fait, il assura le secrétariat et fut le premier secrétaire de la section départementale du SNI qui se reconstitua le 23 décembre 1944. Ses premiers éditoriaux plaçaient la révolution socialiste comme le seul objectif. Il abandonna cette responsabilité à la fin de 1946 tout en restant secrétaire adjoint jusqu’à son décès, responsable de la commission de l’administration. Il fut élu à la fin de 1948 à la Commission administrative paritaire départementale. Proche du courant « Force ouvrière », il se prononça négativement avec la majorité des militants de la direction de la section départementale du SNI sur le rapport moral de l’Union départementale CGT en avril 1946. Il se prononça pour l’autonomie du SNI lors de la scission syndicale. Dans son éloge funèbre paru dans le bulletin départemental en septembre 1952, le secrétaire de la section départementale rappelait qu’il présidait toutes les assemblées syndicales où il « faisait qualité ». Franc-maçon, il était aussi le vice-président de la Fédération des œuvres laïques.

Dès la Libération, Louis Vernaz faisait fonction d’inspecteur primaire dans la circonscription d’Albertville, remplaçant le titulaire trop proche du régime de Vichy.

Militant du Parti socialiste SFIO, il devint secrétaire de la fédération socialiste SFIO en 1947. Il quitta le Parti à la fin des années 1940.