VIALE Georges, Robert, Julien

Par Jean Claude Gillet

Né le 29 mars 1934 à Bastia (Corse), mort le 13 septembre 2016 à Bastia ; professeur ; militant syndicaliste du SNES ; militant du PSU en Corse ; conseiller municipal de Bastia.

Fils d’un ajusteur-mécanicien et d’une tailleuse, Georges Viale, après avoir été élève du lycée de Bastia, poursuivit ses études à Paris qu’il poussa jusqu’à obtenir un doctorat de physique nucléaire préparé dans le cadre du Commissariat de l’énergie nucléaire à Saclay. Professeur au lycée de Bastia jusqu’à sa retraite en 1994, il se maria le 21 mars 1959 à Paris (IVe arr.) avec Denise Pichod, professeur agrégée de sciences naturelles. Le couple eut trois enfants.

Sur le plan syndical, Georges Viale adhéra en 1962 au Syndicat national de l’enseignement secondaire. Il fut secrétaire de la section (S1) de son lycée, membre élu à la commission administrative paritaire académique et délégué à des congrès nationaux.

Sur le plan politique, sa prise de conscience venait de l’opposition à la guerre d’Algérie. Il adhéra au Parti socialiste unifié en 1962 à la section de Bastia dont il devint secrétaire. Il fut secrétaire de la fédération PSU de 1968 à 1972, année de sa démission. Puis il anima la "troisième composante" à Bastia (lancée nationalement par Jacques Chérèque). Il rejoignit le Parti socialiste après les Assises du socialisme en 1974 ; d’abord secrétaire de section à Bastia, puis secrétaire fédéral de la Corse en 1975, il mit en place la bi-départementalisation, récemment réalisée, et s’investit fortement dans l’élaboration d’une proposition de loi portant « Statut particulier pour la Corse » (1976-1977) adopté en 1982. Il abandonna alors définitivement toute responsabilité politique.

Conseiller municipal de Bastia sur une liste d’union de la Gauche de 1967 à 1971, il fut le candidat du PSU aux élections législatives de 1968 avec, en plus des thèmes nationaux, un fort accent mis sur le pouvoir régional et la décolonisation de la province. Il obtint 481 voix sur 51 124 inscrits.

Sur le plan des activités associatives, éducatives et écologiques, en collaboration avec son épouse qui adhéra au PSU en 1966, il créa en1962 un groupe de jeunes, « A Silvagnola », tourné vers la sensibilisation à la beauté des paysages ainsi qu’à leur protection (incendies, détritus, produits toxiques,…), groupe qu’ils animèrent pendant vingt ans et avec lequel ils lancèrent en 1972 la lutte contre les rejets hautement toxiques en Méditerranée (Boues Rouges de Montedison,1972-1975). Ils créèrent en 1973 l’Association pour l’étude écologique du maquis, avec laquelle ils réalisèrent et dirigèrent un laboratoire de campagne d’accueil pour chercheurs, structures qui fonctionnaient toujours en 2013, avec leur présence.

Une cérémonie religieuse fut organisée pours ses obsèques le 16 septembre 2016 à la cathédrale Sainte-Claire à Bastia.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180511, notice VIALE Georges, Robert, Julien par Jean Claude Gillet, version mise en ligne le 8 mai 2016, dernière modification le 15 mars 2021.

Par Jean Claude Gillet

SOURCES : Arch. Nat., 581AP/106. — Jean-Claude Gillet, Le combat nationalitaire de la Fédération PSU de Corse, ed. A. Piazzola, 2013. — Presse locale : Corse-matin, Nice matin. — Enquête sur le terrain.

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