VIAUVY Andrée, Yvonne

Par Jacques Girault

Née le 18 mars 1934 à Paris (XIVe arr.) ; institutrice ; militante communiste dans les Hauts-de-Seine.

Photographies des militants de l’école du PCF à Choisy-le-Roi en 1961.
Photographies des militants de l’école du PCF à Choisy-le-Roi en 1961.

Son père André Viauvy, fraiseur outilleur, communiste, militant de la CGT depuis 1936, fut délégué du personnel à l’usine Morane-Saulnier de Puteaux (Seine/Hauts-de-Seine) dans les années 1950. Sa mère était couturière en 1934. Ils habitaient Puteaux. Andrée Viauvy, boursière, élève du cours complémentaire de l’école de la République à Puteaux, du collège de jeunes filles de Suresnes (1950-1951), puis de l’annexe du lycée Condorcet à Nanterre, obtint le baccalauréat (série sciences expérimentales) en 1954.

Elle commença des suppléances d’institutrice dans deux écoles maternelles des XIe et XVIIIe arrondissements de Paris. Elle passa avec succès le concours de remplaçante et travailla à Suresnes et à Puteaux, avant d’être titularisée institutrice à l’école de filles de la République à Puteaux (janvier 1960-1969). elle fut ensuite nommée à l’école Jules-Ferry à Suresnes de 1969 à sa retraite en 1990. Après sa retraite, elle fut déléguée départementale de l’Éducation nationale pendant plusieurs années.

Membre du Syndicat national des instituteurs dès 1954, militante de la tendance “Unité et Action“, elle adhéra en 1993 au SNUipp-FSU. Déléguée d’école à plusieurs reprises, elle appela voter pour les candidats de son syndicat lors des élections professionnelles.

En 1954, elle adhéra au cercle de l’Union de la jeunesse républicaine de France, puis de l’Union des jeunes filles de France au lycée de Nanterre. Responsable de la presse au foyer de l’UJFF de Puteaux, elle rejoignit le Parti communiste français en janvier 1956 à Suresnes. De la fin des années 1950 et au début des années 1960, elle participa à la vie du journal local communiste, L’Éveil. Après avoir été refusée par le secrétariat du PCF pour le stage des instituteurs communistes organisé par le PCF, elle fut admise l’année suivante du 27 août au 9 septembre 1961. Elle fut membre du comité de section à Suresnes pendant une quinzaine d’années au cours des décennies 1980 et 1990. Elle fut candidate en position non éligible lors des élections municipales de 2008 à Suresnes.

Elle se maria en décembre 1962 à Puteaux avec Jean-Claude Cossard, né en 1938, ajusteur, fils d’un monteur en fer et d’une soudeuse. Le couple eut un fils et divorça en 1967.

Membre de la Coordination communiste peu de temps après sa fondation, par la suite elle adhéra à la Fédération nationale des associations pour la Renaissance communiste puis au Pôle de Renaissance communiste en France. Son nom figura dans plusieurs appels pour la construction d’un parti favorable à une « révolution de notre temps ». En 2016, elle témoignait en ces termes : « J’ai rejoint cette mouvance car j’ai constaté, comme beaucoup d’autres camarades, que le PCF s’éloignait de ses fondamentaux (abandon de nombreux principes marxistes, abandon du cadre national). Cette évolution a d’ailleurs connu une accélération durant la période de « mutation » et a même touché l’organisation. Je suis toutefois longtemps restée membre du PCF car je pensais alors que nous avions encore la possibilité d’infléchir la ligne du Parti ». Elle signa des textes de soutien à certaines analyses ou souscriptions dans la presse communiste.

En 2016, elle n’était plus membre d’aucune organisation politique ou syndicale à l’exception de la Confédération nationale des locataires.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180538, notice VIAUVY Andrée, Yvonne par Jacques Girault, version mise en ligne le 9 mai 2016, dernière modification le 9 janvier 2022.

Par Jacques Girault

Photographies des militants de l'école du PCF à Choisy-le-Roi en 1961.
Photographies des militants de l’école du PCF à Choisy-le-Roi en 1961.
Photographies des militants de l'école du PCF à Choisy-le-Roi en 1961.
Photographies des militants de l’école du PCF à Choisy-le-Roi en 1961.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Presse syndicale. — Presse nationale< ; — Renseignements fournis par l’intéressée.

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