VIÉ Léon, Joseph

Par Jacques Girault

Né le 29 novembre 1914 à Verniolle (Ariège), mort le 29 juin 2005 à Marzy (Nièvre) ; PEGC dans la Nièvre ; militant du SNI ; militant socialiste, conseiller municipal de Marzy.

Fils d’un charron et d’une gérante de coopérative, Léon Vié fit ses études à Pamiers où il obtint le baccalauréat littéraire classique (latin-grec-philosophie). Après une année comme instituteur intérimaire, il effectua son service militaire et demanda un poste d’instituteur dans la Nièvre, département déficitaire. Nommé instituteur remplaçant en octobre 1937 à Héry, il y enseigna jusqu’à la mobilisation en septembre 1939.

En mars 1940 à Verniolle, il se maria avec une institutrice rencontrée lors d’une conférence pédagogique. Le couple eut deux enfants. Ils eurent des postes doubles à Saint-André-en-Morvan où il fut secrétaire de mairie et aida la Résistance. Ils furent nommés à Chantenay-Saint-Imbert où il devint rapidement directeur de l’école de garçons. Dans ce dernier village, il créa et anima avec son épouse un foyer rural, et, dans le cadre de la Fédération des œuvres laïques, le cinéma scolaire itinérant. Leurs actions contribuèrent à renforcer le prestige de l’école publique au détriment de l’école religieuse qui cessa son activité. En 1953, ils obtinrent leur mutation pour Marzy. Nommé une année instituteur au cours complémentaire de Varennes-Vauzelles, Léon Vié qui avait conservé son accent méridional, devint professeur de français au lycée Jules Renard à Nevers, avant d’être nommé adjoint au proviseur. Il prit sa retraite en 1970.

Adhérent du Syndicat national des instituteurs depuis 1937, membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs depuis la Libération, il devint secrétaire de la section départementale en 1954-1955 jusqu’à 1958. Élu à la commission administrative paritaire départementale, il intervint dans des réunions du conseil national du SNI, le 18 juillet 1955, sur la question des assurances. Lors de la journée pédagogique du 16 juillet 1956, avant la réunion du congrès national, il souhaita le développement de l’enseignement de l’instruction publique. Il fut assesseur aux réunions du conseil national du 17 avril 1957 à Carcassonne (Aude) et du 23 décembre 1957.

Correspondant départemental de la Mutuelle assurances automobiles des instituteurs de France et de la CAMIF, il était aussi responsable du Crédit social des fonctionnaires pendant trente ans.

Membre des Jeunesses socialistes SFIO et du Parti socialiste SFIO depuis 1930, franc-maçon (Grand Orient de France), Léon Vié se rallia dès le milieu des années 1950 à François Mitterrand, à la différence des autres responsables socialistes SFIO. Il créa dans les années 1950 un réseau de militants qui, comme lui, soutenaient le député de la Nièvre et qui se transforma en branche de la Convention des institutions républicaines. Après la victoire de Mitterrand aux élections municipales de 1959 à Château-Chinon, avec d’autres militants, il fit partie de ses proches. Il siégea au conseil municipal de Marzy de 1959 à 1965.

Il fut un des dirigeants départementaux du Parti socialiste au début des années 1970.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180550, notice VIÉ Léon, Joseph par Jacques Girault, version mise en ligne le 9 mai 2016, dernière modification le 21 décembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : L’École libératrice. — Renseignements fournis par la veuve de l’intéressé. — Notice par Jean Roumégous (recherches du Centre Aigueperse pour l’IRES). — Notes de Jean Battut.

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