VIEL Fernand, Pierre, Alexandre

Par Jacques Girault

Né le 20 mars 1920 à Saint-Tropez (Var), mort le 24 novembre 2011 à Draguignan (Var) ; instituteur dans le Var ; militant du SNI ; militant socialiste SFIO.

Fils de commerçants d’opinions socialistes, Fernand Viel reçut les premiers sacrements catholiques. Admis aussi à l’école des Mines d’Alès, il préféra entrer à l’École normale d’instituteurs de Draguignan (Var) en 1939. Il suivit les cours de la préparation militaire et fut mobilisé le 10 juin 1940. Démobilisé peu après, envoyé aux Chantiers de Jeunesse pendant six mois à Hyères (groupement 17 Frédéric Mistral), il fut le parolier de la section artistique. En février 1941, il obtint le Brevet supérieur puis effectua des stages (Boulouris pour l’éducation physique, Nice dans l’institut pédagogique, Hyères à l’école d’agriculture, puis dans des classes : Les Arcs, Mons, Salernes).

Fernand Viel, nommé pour son premier poste d’instituteur en octobre 1942 à Barjols, y resta quatre ans. Membre des Jeunesses socialistes, du Groupe artistique local, il présida et entraîna bénévolement le Sporting Club de Barjols qui gagna la coupe du Var en 1946. Il devint, en 1946, directeur de l’école annexée à l’Institut de plein air (cas sociaux) de Salernes, devenu Aérium en 1950, Institut médico-pédagogique en 1967 et Institut médico-éducatif après l’ouverture d’une section professionnelle pour jeunes filles. Il fut nommé, par le Préfet, pendant quelques années, administrateur de l’établissement qui dépendait du ministère de la Santé. Il effectua des stages à Evreux pour obtenir le CAEPA (1952), l’option CAEI (déficients intellectuels). Il cessa ses fonctions en 1980.

Marié religieusement en janvier 1945 à Salernes, Viel eut une fille qui reçut les premiers sacrements catholiques.

A Salernes, Fernand Viel anima bénévolement des sociétés locales : vice-présidence de l’Olympique de Salernes, de l’Union musicale, de l’école de musique, fondateur du groupe artistique, co-fondateur de la bibliothèque municipale et de la chorale. Il fut de 1972 à 1996 délégué départemental de l’Éducation nationale.

Dans la section du Var du Syndicat national des instituteurs, en janvier 1954, candidat sur la liste "d’action et d’indépendance syndical", Fernand Viel devint membre du conseil syndical, obtenant 13 voix sur 22 suffrages exprimés dans le canton. Réélu en janvier 1956 sur une liste analogue, il le fut à nouveau en 1958 sur la liste "Pour un syndicalisme indépendant, réaliste et constructif". Il fut renouvelé dans ces responsabilités en 1960 (la liste précisait alors "liste majoritaire"), en 1962, en 1964 (avec la nouvelle précision "programme de la majorité nationale du SNI"), en 1966 ("liste majoritaire. Pour un SNI puissant, au service de tous, dans l’unité, l’indépendance et la démocratie"), en 1968 ("Liste de la majorité départementale. pour un syndicalisme efficace, dans l’unité, l’indépendance et la démocratie") et en 1970. En 1973, il appelait à voter pour la tendance "Unité, indépendance et démocratie". Responsable syndical dans le secteur d’Aups-Salernes, il organisait des réunions de travail et de convivialité avec ses collègues. Il joua un rôle actif en 1968 grâce à ces habitudes.

Dans le même temps, Fernand Viel encadrait des colonies de vacances à Mont-Louis, au Logis du Pin, à Jausiers (Basses-Alpes, pour la ville d’Hyères), à Château-Queyras (Hautes Alpes, pour la commune de Salernes).

De 1946 à 1953, Fernand Viel fut le secrétaire de la section socialiste SFIO de Salernes. Il resta membre de la section socialiste jusqu’à sa disparition au milieu des années 1980.
Fernand Viel se livrait à des travaux d’écriture tout au long de sa carrière (comédie musicale composée à Barjols, pièces de théâtre, poésies). Retraité, il se définissait en 1999 comme "laïque, fidèle à ses convictions et toujours syndiqué".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180555, notice VIEL Fernand, Pierre, Alexandre par Jacques Girault, version mise en ligne le 9 mai 2016, dernière modification le 9 mai 2016.

Par Jacques Girault

SOURCES : Presse syndicale. — Sources orales. — Renseignements fournis par l’intéressé

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