VINCELOT André [VINCELOT David, André, Maurice]

Par Bernard Bodinier, Jacques Girault

Né le 2 octobre 1892 à Mézières-en-Drouais (Eure-et-Loir), mort le 30 novembre 1972 à Rouen (Seine-Maritime) ; instituteur ; militant du PSU ; maire de Louviers (Eure).

Plus jeune fils d’un instituteur du hameau de Marsauceux, André Vincelot, ancien élève de l’Ecole normale d’instituteurs d’Evreux (1909-1912), instituteur à Pacy-sur-Eure (1912-1913), effectua son service militaire à partir d’octobre 1913 dans un régiment d’infanterie. Maintenu sous les drapeaux au début de la guerre en 1914, il combattit à Verdun. Après avoir été hospitalisé (mars-mai1915 et août-septembre 1918), il commanda une compagnie comme sous-lieutenant à partir de juin 1918, fut instructeur au centre de Joinville jusqu’en mars 1919, puis détaché au tribunal de police de Kreuznach (Rhénanie) avant sa démobilisation.

Il se maria en septembre 1917, alors sergent, à Mailly-le-Camp (Aube), avec une institutrice, originaire de la Marne, fille d’un marchand forain. Ils eurent deux fils.

Il reprit son métier d’instituteur, étant aussi secrétaire de mairie, à La Haye-Aubrée (1919-1921), à Boisemont (1921-1927). Après avoir obtenu un poste à Heudreville-sur-Eure, membre du Syndicat national des instituteurs, en conflit avec le maire de droite à propos du chauffage de l’école, il demanda sa mutation et fut nommé à Charleval (1937-1951). Mobilisé à la fin août 1939, fait prisonnier avec le groupe qu’il commandait, le 19 juin 1940 à l’arsenal maritime de Cherbourg (Manche), il resta en captivité en Allemagne jusqu’en 1941.

Son appartenance au Grand Orient de France cessa en 1937, mais il fut démis d’office par arrêté préfectoral de 22 octobre 1941. Réintégré par décret du 15 décembre 1942, il fut réaffecté à Charleval.

Directeur d’école à la retraite, bien que résidant depuis peu à Louviers, élu conseiller municipal en 1953 sur la liste conduite par Pierre Mendès France, il devint troisième adjoint chargé de l’état civil, de l’eau, des fêtes et de l’instruction publique (maternelles seulement). Mendès France démissionna de son mandat de maire après avoir été battu aux élections législatives de novembre 1958. André Vincelot assura l’intérim de la fonction de maire à partir de janvier 1959. Lors des élections municipales générales de mars 1959, il fut élu à la tête d’une « liste d’action communale ». Confirmé comme maire, aux élections municipales de 1965, arrivé seulement 8e de sa liste avec 1 651 voix sur 5 360 exprimés, s’estimant désavoué par la population, il décida de ne pas se maintenir pour le deuxième tour. Sous ses deux mandats, la population de la ville augmenta, des logements furent construits, des écoles ouvertes. Des entreprises s’installèrent, prenant la relève de l’industrie drapière.

André Vincelot présida le congrès constitutif de la fédération de l’Eure de Parti socialiste autonome en présence de Mendès France, le 24 novembre 1959. Il adhéra au Parti socialiste unifié au début des années 1960.

Poète et musicien à ses heures, il composa au moins une chanson Mon Louviers et dirigea l’école de musique de la ville.

André Vincelot quitta Louviers en 1967. Retraité avec son épouse, il habitait Bois-Guillaume (Seine-Martitime).

Après son décès, son nom fut donné à une rue de la ville.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180594, notice VINCELOT André [VINCELOT David, André, Maurice] par Bernard Bodinier, Jacques Girault, version mise en ligne le 10 mai 2016, dernière modification le 14 mars 2021.

Par Bernard Bodinier, Jacques Girault

SOURCES : Arch.Nat., F/1cII, 203, 581AP/99. — Arch. Dép. Eure (Thomas Roche), 53 W 128 (dossier de l’Inspection académique). — Arch. mun. Louviers.— Arch. mun. Louviers. — Site Internet : sedlouviers.pagesperson-orange.fr. — Notes de Gilles Morin.

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