VILLARD Fernand

Par Jacques Girault

Né le 11 février 1922 à La Chapelle-Taillefert (Creuse), mort le 21 novembre 2005 à La Souterraine (Creuse) ; instituteur dans la Creuse ; résistant ; militant du SNI ; militant communiste ; maire de La Souterraine.

Fils d’une cultivatrice et d’un cultivateur radical, Fernand Villard, titulaire au brevet supérieur, effectua un stage à l’École normale d’instituteurs de Guéret en 1939-1940. Affecté aux Chantiers de Jeunesse en 1942-1943, réfractaire au Service du travail obligatoire, il quitta le chantier en juin 1943, entra dans la clandestinité, rejoignit un maquis de l’Armée secrète et participa à la libération de Guéret.

En 1945, Fernand Villard, instituteur à Saint-Etienne-de-Fursac, adhéra au Syndicat national des instituteurs et devint membre du conseil syndical de la section départementale du SNI. Par la suite, il fut élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire.

Il se maria en octobre 1944 à La Souterraine avec Raymonde Jouannet, institutrice, sympathisante communiste, fille d’Adrien, Octave Jouannet, fondateur de la section socialiste SFIO de La Souterraine. Le couple eut deux enfants.

Fernand Villard adhéra au Parti communiste français en 1945. Secrétaire de la cellule communiste de Saint-Etienne-de-Fursac, muté en 1955 à Saint-Priest, où il était aussi secrétaire de mairie, il devint secrétaire de la section communiste. Lors de la conférence fédérale de 1956, il souhaita, au nom de la cellule de La Souterraine, que le bureau politique du PCF fasse son autocritique après le vote des pouvoirs spéciaux au gouvernement pour sa politique en Algérie, le 12 mars. Il entra à la commission fédérale de contrôle financier en 1957. En 1959, il défendit la décision prise par les communistes de La Souterraine, où le PCF obtenaient 40 % des voix, de présenter aux élections municipales une liste d’union "apolitique". Il ne fut pas réélu à la commission de contrôle financier, d’autant qu’on lui reprochait d’avoir « au moment du 13 mai pratiquement cessé tout activité pour réapparaître après les élections législatives ».

Élu conseiller municipal de La Souterraine en 1959, Fernand Villard, réélu en 1965 et en 1971, conduisait la liste d’Union de la Gauche en 1977 et devint maire de La Souterraine. Mais en 1983, la fédération du PCF demanda au comité de la section communiste de la ville de ne pas le représenter pour le poste de maire. Selon la fédération, il avait eu « des attitudes contraires à la politique du Parti » en ne cautionnant pas la candidature de Georges Marchais aux élections présidentielles », en votant dès le premier tour des élections législatives pour le candidat socialiste André Chandernagor, en s’opposant à la politique du PCF sur la Pologne et l’Afghanistan.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180633, notice VILLARD Fernand par Jacques Girault, version mise en ligne le 10 mai 2016, dernière modification le 10 mai 2016.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF.

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