VILLE Pierre, Antonin

Les parents, charretier et brodeuse, de Pierre Ville étaient de gauche. Titulaire du brevet supérieur, il devint instituteur et effectua son service militaire dans l’Infanterie en Corse en 1932-1934. Il se maria en décembre 1935 à Rosis (Hérault) avec une institutrice. Le couple eut deux enfants.

Mobilisé de septembre 1939 à l’été 1940, il reprit son poste d’instituteur. Il entra dans la Résistance en septembre 1942. Membre de la section de Pouzolles du comité patriotique régional du Biterrois, il fut au titre du Front national, responsable intercantonal (Servian, Roujan). En juillet 1944, désigné comme responsable du secteur du Pentagon (Narbonne, Béziers, Sète, Lodève, Saint-Pons), il présidait le comité de libération de Pouzolles à partir du 22 août 1944 puis représenta le Front national à la commission d’épuration de l’arrondissement de Béziers.

Après la guerre, instituteur à Montpellier, directeur de l’école des Aubes à Montpellier en 1961 puis il fut nommé directeur de celle du Crès jusqu’à sa retraite en 1976.

Il adhéra au Parti communiste français à Pouzolles en 1946 et fut secrétaire de sa cellule et membre du comité de la section de Pouzolles puis de Montpellier. De 1976 à 1979, il présida la commission fédérale de contrôle financier

Suppléant du candidat communiste à l’élection législative de 1958, puis en 1962, il fut candidat titulaire dans la circonscription de Montpellier-Lunel. Il obtint 9 075 voix sur 68 598 inscrits au premier tour. Candidat au Conseil général dans le deuxième canton de Montpellier en 1961 (3 672 voix, en deuxième position), il se désista pour le candidat radical-socialiste, dans le premier canton en 1967), puis dans le troisième canton en 1973 (1 129 voix). Il fut aussi candidat aux élections municipales de Montpellier en 1967.

Membre du Syndicat national des instituteurs depuis 1932, il fit partie du conseil syndical de la section départementale dans les années 1950. En novembre 1963, il signa le texte pour les candidats unitaires au bureau national « Pour un SNI toujours plus uni, toujours plus fort ».
Le mois suivant, il figurait parmi les vingt candidats de la liste à l’élection du bureau national
Membre du bureau départemental de la Fédération des conseils de Parents d’élèves, il était aussi membre du comité fédéral de la Ligue des droits de l’Homme. A sa retraite, il devint délégué départemental de l’Éducation nationale.