PRÉVOST Fernand Antoine

Par Michel Thébault

Né le 16 août 1926 à Paris, XVème arr. (Seine), exécuté sommairement le 24 juillet 1944 au lieu-dit Bois Cambert, commune de Loubillé (Deux-Sèvres) ; ouvrier menuisier ; résistant FFI en Charente-Maritime et Deux-Sèvres.

Stèle commémorative de bois Cambert
Stèle commémorative de bois Cambert
Crédit : site de la commune de Loubillé.

Parisien, fils de Fernand Prévost et de Jeanne Dorville. Son père était ouvrier spécialiste aux usines Renault, sa mère mourut en 1938.Il fréquenta l’école primaire rue de Sèvres, puis entreprit un apprentissage de menuiserie au centre de jeunesse de Boulogne. Au début 1944, il travaillait comme ouvrier menuisier dans l’entreprise de Mr. Couineau à Landes (Charente-Maritime) près de Saint-Jean-d’Angély. Il avait rejoint à l’été 1944 un petit maquis composé d’une dizaine de membres aux environs de Landes (Charente-Maritime).
Le 24 juillet 1944 avec un camarade du même maquis, Pierre Louis Fossé et peut-être guidés par Pierre Audren, sergent d’un maquis FTPF installé en forêt d’Aulnay, ils tentèrent à bicyclette, de rejoindre un maquis plus important. Alors qu’ils se trouvaient à Saint-Mandé, près d’Aulnay (Charente-Maritime) en bordure des grandes forêts qui constituent la limite des Deux-Sèvres et des Charentes, ils furent arrêtés par une colonne allemande. Une autre version de ces arrestations, le 8 juillet 1944, est donnée par le dossier DAVCC de Pierre Audren.
Suspects d’appartenance aux maquis, ils furent conduits à Niort (Deux-Sèvres), et remis aux autorités policières locales (sans doute l’antenne niortaise de la SIPO-SD). Le soir même ils furent conduits dans trois voitures individuelles sur la commune de Loubillé. Le rapport de gendarmerie indique les circonstances du décès : « Le 25 juillet 1944, vers 11 heures, trois cadavres ont été découverts à Bois-Naudouin, commune de Loubillé à la lisière du bois Cambert (genre clairière, sise à 10 mètres d’un chemin de terre et à 200 mètres de la RN 737 Saint-Maixent-Angoulême, côté droit direction Angoulême). Aucune pièce d’identité n’a été trouvée sur eux. Figure, corps et effets ensanglantés, ont dû être tirés à bout portant. Des coups de feu ont été entendus dans la direction du Bois Cambert le 24 juillet 1944 vers 22h… Douze douilles calibre 9 mm ont été trouvées dans l’herbe à 4 mètres des cadavres. ».
Inhumé à Loubillé, Fernand Prévost fut reconnu en novembre 1944 au vu de la description faite lors de l’autopsie, après une recherche effectué au nom de la famille par les services sociaux. Il est le seul des trois fusillés à ne pas avoir été exhumé et transféré, il est également le seul des trois à ne pas avoir été déclaré Mort pour la France. Son père vint en juin 1945 à Loubillé reconnaître définitivement le décès de son fils au vu des éléments rassemblés (photo en particulier) et fit déposer une plaque sur sa tombe. Son nom figure sur le monument édifié et inauguré le 11 août 1946 sur le lieu de son exécution à Bois Cambert, commune de Loubillé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180710, notice PRÉVOST Fernand Antoine par Michel Thébault, version mise en ligne le 13 mai 2016, dernière modification le 27 juillet 2020.

Par Michel Thébault

Stèle commémorative de bois Cambert
Stèle commémorative de bois Cambert
Crédit : site de la commune de Loubillé.

SOURCES : État civil et dossier rassemblé par la mairie de Loubillé — Conservatoire de la Résistance et de la Déportation des Deux-SèvresSite de la commune de Loubillé — Mémorial genweb Stèle commémorative de Bois Cambert, Loubillé (Relevé n° 51583).

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