BRUN Jean, André

Fils d’un cheminot qui sera hostile à ses engagements politiques, Jean Brun fut élevé dans une famille catholique. Titulaire d’un CEP et d’un CAP d’ajusteur, il travailla comme ajusteur électricien à la RATP.

Militant de la Jeunesse ouvrière chrétienne de 1943 à 1946, président de section puis, en 1946, président fédéral de la Fédération Seine-Est, il milita à la CFTC de 1944 à 1946 et fut délégué de l’atelier Saint-Albin RATP. Militant de l’Union des chrétiens progressistes depuis 1947, il siégea au comité national et au secrétariat national avant de quitter ce mouvement en août 1951.

Rallié au Parti communiste fin 1949 (cellule Métro-Toul, section Picpus Bel-Air) et à la CGT, il fut très actif. Il fut arrêté à plusieurs reprises notamment en faisant signer l’Appel de Stockholm à l’entrée d’une église. Son épouse, Paulette Brun, sténo-dactylo puis femme au foyer pour s’occuper de leurs deux enfants, avait suivi le même itinéraire. Ancienne membre de la JOCF, elle était entrée à l’UFF en 1949 et à la section communiste du XVIIIe arr. en 1952.

À l’issue d’une école fédérale communiste du 20 juillet au 1er août 1953, le rapport était élogieux : « A suivi très facilement l’école car il avait déjà beaucoup travaillé. Toutefois, ne s’est pas prévalu de sa supériorité. S’est montré excellent camarade dominant en cela une tendance à se replier sur lui-même. Était secrétaire adjoint de la promotion, tâche qu’il a très bien accomplie. Camarade à suivre. » Léon Mauvais le proposa pour une école centrale communiste de deux mois en avril 1956. Il entra au comité fédéral de Paris en 1953 mais le quitta en 1956 « en raison de ses responsabilités nationales. »

Comme syndicaliste, Jean Brun était membre de la commission technique des ouvriers, membre du comité d’entreprise, secrétaire du comité professionnel des services électriques, il était permanent de la Fédération des transports depuis juillet 1955.

Secrétaire général de la Fédération des transports, il fut élu membre du comité central du PCF au XVIIIe congrès mai 1964 et en resta membre jusqu’au 20e congrès en décembre 1972.