VADELEAU Jean

Fils de Gaston Vadeleau, ouvrier agricole devenu chef de district aux lignes PTT et de Lucienne, ouvrière dans la confection puis mère au foyer, Jean Vadeleau eut un frère et deux sœurs. Il suivit l’école primaire dans sa commune natale puis entra à quatorze ans en apprentissage chez un ébéniste puis à seize ans (le 1er mai 1940) au service des lignes PTT. Il adhéra aussitôt à la CGT et fut à Rouen un militant clandestin avec des responsabilités dès 1942 au niveau départemental. Il resta membre de la commission exécutive du syndicat CGT des PTT de Seine-Maritime jusqu’en 1958 puis, chef de secteur à Laon (Aisne) en 1958, il siégea à la CE de l’Aisne. Nommé à Caen en 1960, il siégea à la CE du Calvados. Il fut membre de la commission nationale des lignes animée par René Crenier, puis de la commission nationale de la maîtrise. Bien des membres de la CGT devenus chefs de secteur se détournaient du syndicat au profit de l’Amicale de la maîtrise, ce ne fut pas le cas de Vadeleau qui assuma son appartenance à la CGT face à ses équipes ouvrières.
À la retraite, il milita à l’Union locale de Cosmelles (Calvados), au bureau des retraités du Calvados et fut président de LSR (Loisirs, solidarité des retraités) PTT.
Membre du Parti communiste, Jean Vadeleau entra au conseil municipal de Fleury-sur-Orne en 1961 et devint ensuite premier adjoint au maire communiste. Il présida le club de football. Il pense que cette visibilité politique ralentit sa carrière et le découragea de postuler aux fonctions d’inspecteur.

Marié à une employée des postes, père de deux enfants, il écrivait : "Je reconnais que j’ai eu une femme formidable qui m’a toujours soutenue et (a) bien élevé nos deux enfants, car j’étais souvent absent par mon travail, surtout comme chef de section des lignes et ma passion pour le football à Saint-Léger-du-Bourg-Denis. Et en plus à côté ma vie militante syndicale CGT et politique PC."