BRUN Marcel, Henri

Fils d’instituteurs ayant des opinions de gauche, Marcel Brun, élève de l’école primaire supérieure de Châtillon-sur-Chalaronne (Ain), entra en 1926 à l’École normale d’instituteurs de Bourg-en-Bresse (Ain). Réformé, il exerça successivement à Pont-de-Veyle, Saint-André-d’Huiriat, Vandeins (1932-1949) avant d’être nommé instituteur en classe de 7e du lycée Lalande à Bourg, puis à l’école annexe de Bourg à partir de 1950 jusqu’à son décès. Il s’était marié avec Julia Grilloton, institutrice, en août 1930 à Polliat (Ain). Ils ne firent pas donner de sacrements religieux à leurs quatre enfants.

Secrétaire de mairie à Vandeins, il aida les résistants notamment pour leur procurer des tickets d’alimentation.

Marcel Brun fut membre du conseil syndical (1948-1954) puis secrétaire (1948-1952) de la section départementale du Syndicat national des instituteurs avant de devenir le secrétaire de la section départementale de la Fédération de l’éducation nationale en 1953. Elu en 1951 au Conseil départemental de l’enseignement primaire. Il en démissionna à la fin de 1953 pour protester contre la politique gouvernementale répressive et antilaïque. Il fut réélu en janvier 1954.

Partisan de l’autonomie en 1948, il était influencé par les analyses de L’École émancipée à laquelle le couple était abonné.

Socialiste SFIO depuis son séjour à Vandeins, Marcel Brun présidait la section UFOVAL de la Fédération des œuvres laïques dont il était le vice-président. Il fut le fondateur puis le président de l’Œuvre laïque avec laquelle il avait créé en 1951, au nom du SNI, la colonie de vacances de Condamine-la-Doye, Cette réalisation devenue « colonie du Val » puis « colonie Marcel Brun », accueillant 136 enfants, avait été mise en état de fonctionnement en trois mois grâce à la mobilisation militante intense des instituteurs qu’il impulsa.

Ses obsèques à Péronnas furent l’occasion d’un important rassemblement, le 24 juillet 1954.