BRUN Siméon, Marius

Fils d’un serrurier, Siméon Brun, marié à Pierrefeu en mars 1923, remarié à Pierrefeu en janvier 1932, entra à la Maison de santé pour le traitement des maladies mentales de Pierrefeu le 8 janvier 1930 comme chauffeur d’automobile. Il devint par la suite dépensier avec le grade de chef d’atelier. Il créa et présida la coopérative de consommation de l’établissement à partir du 2 octobre 1936.

En 1935, Siméon Brun, secrétaire du syndical de l’établissement depuis 1930, était membre de la commission exécutive du syndicat CGT du personnel des services publics et de santé du Var. Il participa au congrès de Toulouse de la CGT (2-5 mars 1936). Au congrès de l’Union départementale des syndicats CGT, les 10 et 11 mars 1937, il fut élu, avec 104 voix, membre suppléant de la commission exécutive. Il participa en 1938 à la campagne pour l’indépendance du syndicalisme (voir Antoine Berné et au congrès de l’Union départementale en 1938, il appela à voter contre le rapport moral.

Siméon Brun se détacha de Berné et de ses amis dans le courant de l’année 1940. Il fut relevé de ses fonctions, le 1er janvier 1941, par application des lois du 17 juillet et 30 août 1940 sur les activités syndicales et politiques. Il fut réintégré le 1er décembre 1941 par arrêté préfectoral.

Affilié à une organisation de Résistance, Siméon Brun, membre du comité local de Libération, fut candidat aux élections municipales de Pierrefeu sur la liste "d’union républicaine de résistance antifasciste et d’intérêt local".

Au moment de la scission syndicale de décembre 1947, Siméon Brun fut un des fondateurs de la CGT-Force ouvrière dans le département. Toutefois, le 5 avril 1951, dans une lettre au secrétaire de la fédération socialiste SFIO du Var, il annonçait son intention de cesser toute activité politique et syndicale et lui confiait que depuis 1930, il était allé "de déception en déception".

Son fils, André Brun fut un syndicaliste Force ouvrière de la Santé.