CHEN Sen 陳森

Par Alain Roux

Un des principaux représentants de la tendance de droite du mouvement ouvrier à Canton dans les années 1920.

Les activités syndicales de Chen Sen sont précoces : c’est lui qui, avec un certain Qu Diqi, en août 1918, reçoit mission de Sun Yat-sen (孫逸仙) en quête d’appui populaire de fonder le « syndicat des métiers du thé de Canton ». C’est la première organisation ouvrière dans cette ville à porter le nom de syndicat. A partir de cette base, il crée, en 1922, le « syndicat des maisons de thé servant des nouilles » qui compte 2 000 adhérents. Il a des liens notoires avec les employeurs cantonais et coopère à maintes reprises à la formation de syndicats dociles aux désirs patronaux, comme dans les manufactures d’allumettes. Avec Huang Huanting (黃煥廷), il est un des principaux fondateurs, dès 1922, de la Fédération provinciale des syndicats du Guangdong (appelée aussi Syndicat général du Guangdong), dont le grand développement est postérieur au mouvement du 30 mai (1925) et qui constitue, avec le syndicat des mécaniciens du Guangdong (voir Ma Chaojun (馬超俊)), le second bastion des forces anticommunistes au sein du mouvement ouvrier cantonais. Cette Fédération regroupe en 1926 trente syndicats et compte 30 000 membres. Chen Sen semble fort lié à la droite du Guomindang et à Hu Hanmin. Après le départ de la Beifa. (Expédition du Nord), les forces de droite accroissent de jour en jour leur influence dans la province de Guangdong. Chen Sen tient son rôle dans cette offensive contre les syndicats révolutionnaires : en juillet-août 1926, il est un des dirigeants de la Fédération provinciale des syndicats du Guangdong arrêté quelque temps par les autorités provinciales sous l’inculpation de complicité dans le meurtre (par des hommes de mains de la Fédération) de deux employés des boutiques de nouilles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180823, notice CHEN Sen 陳森 par Alain Roux, version mise en ligne le 12 octobre 2016, dernière modification le 12 octobre 2016.

Par Alain Roux

SOURCES : Chesneaux (1962). — Ma Chaojun, I (1959), p. 106-107.

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