BRUNATI Antoine, Paul, Marie

Par Pascale Quincy-Lefebvre

Né le 7 octobre 1920 à Zigliara (Corse), mort le 15 septembre 2008 à Riom (Puy-de-Dôme) ; engagé volontaire pour la durée de la Guerre dans les FFL ; militant communiste de Corse puis du Puy-de-Dôme ; membre du Comité fédéral communiste du Puy-de-Dôme ; responsable syndical CGT dans l’aviation civile.

Aîné de quatre frères et sœurs, Antoine Brunati est le fils de Louis Jean Dominique Brunati, cheminot, petit propriétaire dans l’agriculture et de Sébastienne Brunati, née Bozzi, mère au foyer. Il grandit dans un milieu marqué par le militantisme. Son père, catholique non pratiquant, est un cégétiste convaincu. Adhèrent à la SFIO, il est, par ailleurs, franc-maçon. Le jeune Brunati fréquente l’école publique. Après des études secondaires, il suit des cours privés en math. Sup. et en math. Spé. à Tunis. En 1939, il est nommé instituteur intérimaire au collège de Radès. En décembre 1945, il est nommé directeur de l’école publique de Rhnaiss en Tunisie.
Après un premier engagement volontaire en janvier 1940 à l’intendance militaire de Tunis et une démobilisation en août de la même année, le jeune homme rallie pendant la période de l’occupation les Forces Françaises Libres du général de Gaulle. Parmi les actions auxquelles il a pu participer, figure en novembre 1942 le concours apporté à un officier du CSTT pour relier Tunis, occupée par les troupes de l’axe et les troupes françaises en position dans la région de Medjez-El-Bab-Beja. Au printemps 1943 et pour la durée de la guerre, il s’engage dans les FFL. Durant ces années, il reçoit une formation de pilote au Maroc puis, après avoir été élevé au grade de caporal, aux États-Unis où il séjourne sur différentes bases de juin 1944 à avril 1945. Après avoir été expédié en renfort à Sétif puis à Constantine au printemps 1945, il est démobilisé par l’organe administratif de l’armée de l’air le 6 septembre 1945. Son engagement dans les FFL est reconnu par une citation du Général de Gaulle en septembre 1945 et par la remise de la médaille commémorative des services volontaires dans la France libre en 1983. Son frère, Sébastien Jean Vitus Brunati s’est également distingué dans la résistance tunisienne au sein du mouvement d’Henri d’Astier de la Vigerie et s’est mis à la disposition des troupes alliées et françaises. Fait prisonnier et déporté en Allemagne, il en est revenu grand invalide.
Après la guerre et l’expérience acquise, une voie professionnelle nouvelle s’ouvre à lui. En 1947, il devient contrôleur de la circulation aérienne. Entre 1947 et 1976, mais en Tunisie jusqu’en 1953, puis à Ajaccio de 1954 à 1967, enfin à Aulnat (63) à partir de 1968, il fait carrière dans cette branche, devenant officier principal de la circulation aérienne puis IPCNA. En 1949, il épouse Fernande Cornu, alors opératrice-radio à Tunis, puis vendeuse hautement qualifiée aux Nouvelles Galeries à Clermont-Ferrand de 1969 à 1984. De cette union naîtront quatre enfants : Patricia, Joël, Christine et Serge.
Antoine Brunati a milité au Parti communiste depuis 1947. Il exerce des premières responsabilités à partir de 1954 en entrant au comité de section d’Ajaccio, ceci jusqu’en 1967. De 1962 à 1967, il siège au bureau de cette même section. Arrivé en Auvergne en 1968, de 1970 à 1978, il est secrétaire de la section Clermont-Ouest puis de la section Jacques Duclos dans la même ville. Dans les années 80, il est membre du secrétariat de la section de Riom (Puy-de-Dôme) puis trésorier. Au niveau départemental, Antoine Brunati est membre du comité fédéral du parti de 1969 à 1978. En 1969, il est candidat aux élections de Courpière (Puy-de-Dôme).
Les responsabilités les plus importantes qu’Antoine Brunati a exercées sont d’ordre syndical. De 1947 à 1953, il milite à la section syndicale CGT Aviation Civile à El Aouina en Tunisie. De 1954 à 1967, il est secrétaire de l’Union locale de la CGT d’Ajaccio. De 1968 à 1976, il est responsable de la section syndicale de l’aéroport d’Aulnat (aviation civile). Au cours des années 60, son engagement au sein de sa branche l’amène à siéger au Comité technique paritaire national de l’aviation civile à Paris. En 1965, il participe au 35e congrès national de la CGT à Ivry lors du 70e anniversaire de la centrale. Antoine Brunati milite également au plan départemental comme membre du Bureau de l’UD-CGT du Puy-de-Dôme d’avril 1968 à avril 1970. Edmond Fabre en est alors le secrétaire général.
En retraite depuis 1976, Antoine Brunati était toujours adhérent à la fin des années 90 au PCF. Son activisme empruntait également de nouvelles voies dans le domaine associatif. De 1993 à 1998, il a été président de l’Association des locataires du logement (section de Riom).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18085, notice BRUNATI Antoine, Paul, Marie par Pascale Quincy-Lefebvre, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 3 décembre 2020.

Par Pascale Quincy-Lefebvre

SOURCES : Questionnaire rempli par Antoine Brunati (hiver 2000). — Documents émanant des autorités militaires : état de services, citations et médaille des services volontaires dans la France Libre. — SHD Vincennes, GR 16 P 94472, dossier Antoine Brunati (nc). — État-civil INSEE.

ICONOGRAPHIE : Photographie d’identité fournie pat Antoine Brunati.

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