MAURER Paule, Thérèse, Henriette

Par Gilles Pichavant

Née le 20 juin 1907 à Poissy (Seine-et-Oise, Yvelines), morte le 8 septembre 2000 à La Verrière (Yvelines) ; institutrice publique à Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), puis Saint-Romain-de-Colbosc (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) ; militante syndicaliste CGT de la Seine-Inférieure [Seine-Maritime] ; militante communiste ; résistante.

Paule Maurer naquit le 20 juin 1907 à Poissy, fille de Charles Louis Maurer, sergent du 138e régiment d’infanterie, et de Blanche Bonhoure. Après avoir quitté l’armée, son père devint receveur buraliste à Dieppe, où ses parents s’installèrent. Dans les années 1930, elle était institutrice en poste à Dieppe, et militante du Syndicat national des instituteurs. Elle fut élue membre de la CA de l’Union locale CGT de Dieppe lors du congrès du 13 juin 1937. De ce congrès jusqu’à 1939, elle fut la trésorière générale de l’UL de Dieppe. Elle était membre du Parti communiste.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, à cause de son engagement syndical et politique, elle fut déplacée à Saint-Romain-de-Colbosc (Seine-Inférieure-Seine-Maritime), à une vingtaine de kilomètres du Havre. Elle y fut un membre actif du Front national de la résistance, et une communiste clandestine. En fin mai ou tout début juin 1942, elle fut condamnée par contumace par la section spéciale de la cour d’appel de Rouen, à 10 ans de travaux forcés pour activité communiste. Elle était alors "en fuite", c’est-à-dire entrée dans la clandestinité. À la Libération, elle réintégra son poste d’institutrice à Saint-Romain-de-Colbosc.

Le 24 octobre 1944, quelques semaines après la Libération de Dieppe, elle prit la parole dans un meeting organisé à la salle des bains chauds de Dieppe, par le parti communiste. Le meeting était présidé par Joseph Hertel. Elle prit la parole après Célestin Dubois, secrétaire départemental du PCF, et avant Marcel Dufriche, ancien secrétaire de l’Union locale CGT de Dieppe dans les années 1936-1940.

Son frère Serge Maurer fut , lui aussi, résistant. Il fut homologué FFI (cote GR 16 P 405541)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180952, notice MAURER Paule, Thérèse, Henriette par Gilles Pichavant, version mise en ligne le 7 juin 2016, dernière modification le 26 avril 2021.

Par Gilles Pichavant

SOURCES : La Voix du peuple, organe officiel mensuel de la CGT, février 1937 (BNF, Gallica). — Arch. de l’Union locale CGT, fonds du séquestre, in Arch. CGT à Montreuil, en particulier 1PA06. — La Vigie de Dieppe, 2 juin 1942, 24 octobre 1944 — Fichier des personnes décédées établi par l’INSEE à partir des informations reçues des communes dans le cadre de leur mission de service public. — Notes de Louis Botella.

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