VARENNE Armand, François, Napoléon

Fils de Vital Varenne, terrassier de 45 ans, il ne connut pas son père décédé le 4 octobre 1856 à Bouaye ; sa mère, Marie Boursier, décéda à Saint-Léger le 1er octobre 1868.

Armand Varenne se maria à Rochefort le 6 janvier 1885 avec Lucie, Joséphine Birot, domestique, née à Saint-Nazaire (Charente-Inférieure) le 13 mai 1861, qui ne savait pas signer son nom. Il travaillait comme ouvrier tôlier à l’arsenal de Rochefort.

En 1888, la Sureté générale et le ministère de la Marine le suspectaient d’être l’animateur d’un groupe d’une quarantaine d’anarchistes à l’arsenal et même d’un groupe régional de 150 à 200 adhérents. L’enquête menée par le Préfet maritime le décrivait comme marié et père de famille, irréprochable au point de vue professionnel, et il n’avait jamais été pris à distribuer du matériel politique dans l’arsenal. En revanche, il était secrétaire et bibliothécaire du Comité socialiste de Lyon et à ce titre détenait des brochures qu’il prêtait aux ouvriers de Rochefort. Des réunions avaient lieu discrètement dans une maison du faubourg.

Armand Varenne était en outre très actif dans le Comité d’action des ouvriers de la Marine (1897-1900) qui entretenait des relations suivies avec les organisations d’ouvriers des autres ports militaires. Beaucoup de discussions portaient sur la question de transformer les Sociétés existantes en syndicats.

En 1900, il était aussi un des responsables de la Société de prévoyance et de mutualité des ouvriers du port, chargé du contrôle financier.

Veuf, il se remaria au début de l’année 1904 avec Marie, Léocadie Marchegay, institutrice. Il prit sa retraite en 1911 en tant que chef ouvrier, et se retira à Saint-Just (Charente-Inférieure).

À nouveau veuf, il décéda à l’hôpital de la Marine et fut enterré au cimetière de la Marine.