THIL Pierre [autre orthographe THILL]

Par Pierre Schill

Né le 5 décembre 1907 à Grosbliederstroff (Lorraine annexée), mort le 20 janvier 1974 à Ottonville (Moselle) ; comptable à la chefferie du génie militaire à Boulay (Moselle) ; secrétaire fédéral de la SFIO en Moselle ; conseiller municipal d’Ottonville (Moselle) ; vice-président de la fédération départementale des Familles nombreuses de la Moselle.

Fils d’un ouvrier aux chemins de fer, Pierre Thil était un militant de la CGT et de la SFIO de la région de Boulay (Moselle). Il était employé du génie militaire dans cette ville.
À la fin de la Seconde guerre mondiale, il fut nommé membre du Comité de Libération de Boulay. Pierre Thil fut en août 1945 à l’origine de la création de la section SFIO de Boulay, dont il devint le secrétaire provisoire. De 1948 au début des années cinquante, il assura le secrétariat de la section SFIO de Hargarten-Creutzwald (Moselle).

Candidat aux élections du 21 octobre 1945 à l’Assemblée nationale constituante, il figurait en quatrième position sur la liste de la SFIO menée par Edmond Psaume*. Elle totalisa 20 255 voix sur 237 421 suffrages exprimés (8,5 %) et n’obtint aucun élu.
Pierre Thil se présenta également aux élections cantonales qui eurent lieu au même moment. Candidat socialiste dans le canton de Bouzonville (Moselle), il se présenta contre Félix Mayer candidat de l’UNR et rassembla seulement 10,7% des suffrages contre 57,4% au candidat de l’UNR.

Lors de la campagne pour le référendum du 5 mai 1946, Pierre Thil anima plusieurs meetings. Il défendit notamment l’introduction intégrale des lois françaises en Alsace-Lorraine. Il était à ce moment secrétaire fédéral adjoint de la SFIO en Moselle.
Pierre Thil fut à nouveau candidat sur la liste socialiste aux élections législatives du 2 juin 1946 et à celles du 10 novembre 1946. Elle rassembla respectivement 7,4 % et 4,1% des suffrages exprimés et n’obtint aucun élu. Il était alors vice-président de la fédération départementale des Familles nombreuses de la Moselle.

À nouveau candidat SFIO aux élections cantonales des 20 et 27 mars 1949 dans le canton de Boulay, il totalisa au premier tour 397 voix sur 4 658 suffrages exprimés et ne maintint pas sa candidature au second tour.

En 1950, Pierre Thil signa l’Appel de Stockholm contre la bombe atomique. Il était alors toujours secrétaire fédéral adjoint de la SFIO mosellane et dirigeait l’union cantonale de Boulay qui regroupait les quatre sections socialistes du secteur.
En 1951, dans la perspective des élections législatives du mois de juin, il défendit le rapprochement de la SFIO avec le MRP contrairement à la position défendue par l’ancien maire socialiste de Forbach ÉdouardWaghemaecker*. C’est à Pierre Thil que revint finalement la charge de mener la liste socialiste à ces élections. Il était alors conseiller municipal d’Ottonville et président du Groupement des sinistrés. La liste socialiste obtint seulement 10 536 suffrages pour 278 653 suffrages exprimés (3,8%).

Pierre Thil représenta encore la SFIO aux cantonales d’octobre 1951 dans le canton de Bouzonville et aux cantonales d’avril 1955 dans le canton de Boulay. Il ne totalisa dans ces deux scrutins qu’un faible nombre de voix, ses résultats traduisant une nouvelle fois la domination des forces de droite et, à gauche, la suprématie du Parti communiste.

Alors secrétaire fédéral de la SFIO, il mena encore la liste socialiste aux législatives du 2 janvier 1956 et à celles de novembre 1958 sans plus de succès : la liste socialiste obtint 4,7% des suffrages exprimés au premier scrutin et Pierre Thil totalisa au second, dans la circonscription de Saint-Avold, 5,7% des suffrages exprimés arrivant dernier des cinq candidats en lice.

Pierre Thil s’était marié avec Catherine Mohr et était chevalier du Mérite social.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180966, notice THIL Pierre [autre orthographe THILL] par Pierre Schill, version mise en ligne le 22 mai 2016, dernière modification le 22 mai 2016.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. Dép. de la Moselle : 122 W 3 ; 182 W 20. – Arch. personnelles de Nicolas Fétick. - Le Républicain Lorrain, 22 et 29 mars 1949. - Le Courrier de Metz, 18 et 26 avril 1955. - Etat-civil de Grosbliederstroff (Moselle). - E.L. Baudon, Les élections en Moselle, 1919-1956, Metz, 1956. - Patrick Oreilly, Le référendum de septembre et les élections législatives de novembre 1958 en Moselle, mémoire de maîtrise d’histoire sous la direction de Jean-Claude Delbreil, Université de Metz, 1979. - Gérard Diwo, Les formations politiques en Moselle (21 octobre 1945-17 juin 1951), thèse de doctorat d’histoire sous la direction d’Alfred Wahl, Université de Metz, 1992, 2 tomes. - Gérard Diwo, « Eléments pour une étude des tendances politiques des Conseillers Généraux de la Moselle (1937-1951) », Annales de l’Est, n°2, 1997, p. 219 à 240.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable