VEYS Raymond

Par Pierre Schill

Né le 29 juillet 1920 à Roubaix (Nord), mort le 27 avril 2000 à Forbach (Moselle) ; ouvrier d’usine à Roubaix (Nord) puis mineur aux Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) ; administrateur des HBL ; administrateur suppléant de la Société de secours minière de Petite-Rosselle (Moselle) ; membre du comité d’entreprise des HBL ; membre du secrétariat de la Fédération régionale des mineurs CGT de Moselle ; membre du conseil national de la Fédération nationale des travailleurs du Sous-Sol (FNTSS-CGT) ; membre de la commission administrative et du bureau de l’UD-CGT de la Moselle ; militant communiste.

Raymond Veys commença à travailler comme ouvrier dans une usine de Roubaix. Il trouva un emploi au puits Simon du groupe de Petite-Rosselle des Houillères du Bassin de Lorraine (HBL) en mars 1947 après avoir été occupé quelques mois dans une mine de Sarre.
Il milita conjointement au syndicat des mineurs CGT et au Parti communiste auxquels il adhéra dès son entrée aux houillères. Il fut notamment actif lors des « grèves rouges » de 1947-1948 et au moment de la grande grève corporative du printemps 1963.
Ce militant de la « première heure » occupa dans les années soixante et la première moitié des années soixante-dix d’importantes responsabilités syndicales : il fut ainsi membre du conseil syndical, du bureau et du secrétariat de la Fédération régionale des mineurs CGT. Il siégea également au conseil national de la Fédération nationale des travailleurs du Sous-Sol (CGT).
Élu à la commission administrative de l’UD-CGT de la Moselle par le congrès départemental de 1963, Raymond Veys fit partie à la mi-juin 1971 du « secrétariat collectif » de l’UD-CGT de Moselle mis en place par la commission administrative de l’UD suite au souhait de Fernand Hatstatt* de quitter le secrétariat général.

Raymond Veys représenta également la CGT dans les instances paritaires les plus importantes du monde de la mine.
Il fut élu administrateur suppléant de la Société de secours minière (SSM) de Petite-Rosselle aux élections de 1964. Alors présenté comme « invalide du travail », il figurait en 4ème position sur la liste de la CGT qui obtint 44, 1% des suffrages exprimés et cinq élus contre 31,6% des suffrages et quatre élus à la CFTC.
En février 1964, il fut nommé pour cinq ans au conseil d’administration des HBL où il représentait la CGT. Il fut ensuite reconduit dans cette fonction et siégea pour un dernier mandat consécutif aux élections de mars 1974 où la CGT avec 7 139 voix (38,3 % des suffrages exprimés) était arrivée en tête des élections et avait obtenu deux postes d’administrateur.
Également membre du comité d’entreprise des HBL, il fut le premier secrétaire du comité d’établissement du puits Simon entre 1968 et 1975, année de son départ en retraite.

Raymond Veys s’était marié en 1946 avec Berthe Zeiger avec laquelle il eut trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article180978, notice VEYS Raymond par Pierre Schill, version mise en ligne le 22 mai 2016, dernière modification le 22 mai 2016.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. des Houillères du Bassin de Lorraine : dossier personnel ; Vt53-B3. - Arch. de la fédération régionale des mineurs de charbon CGT de Moselle à Merlebach : Le Travailleur du Sous-Sol. Der Kumpel, n°spécial, septembre 1965 ; mai 1966 ; 1er au 15 mai 1971. - Le Droit minier, n°3, mars 1964 et n°4, avril 1974. - Dominique Andolfatto, La syndicalisation en France depuis 1945. Annexe : l’Union départementale CGT de la Moselle (de la Libération à nos jours), CERAT, Université Pierre-Mendès-France, Saint-Martin-d’Hères, 1996. – Renseignements fournis par Berthe Veys, son épouse (questionnaire, 2001).

ICONOGRAPHIE : Portrait (dans les années quatre-vingt) : collection personnelle de Berthe Veys (transmis par Pierre Schill).

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