Par Antonutti Isabelle
Né le 14 juillet 1929 à Paris, ; mort le 25 novembre 2012 à Montpellier (Hérault) ; typographe, adhérent CGT ; délégué du personnel ; secrétaire presse.
Pierre Loiseau est né à Paris. Un accident dans sa jeunesse l’a gravement handicapé pour toute sa vie lui forgeant un caractère fort et une volonté sans faille face à l’adversité. Typographe, il se syndiqua à la CGT en 1948 à la Chambre syndicale typographique parisienne (CSTP) et travailla dans de nombreuses entreprises de labeur telles que Lang, Desfossés-Néogravure, Pigelet et d’autres entreprises de moindre importance comme l’Imprimerie nouvelle, les Fonderies Olive, l’Imprimerie de l’échiquier, en tout plus d’une trentaine entre 1947 et 1959, le tout entrecoupé par quelques périodes de chômage de courte durée.
Partout où il passa il a laissé le souvenir d’un militant très impliqué n’hésitant pas à prendre des responsabilités et à les assumer pleinement. Des LIR en passant par la Commandite de la Chambre, où il a été un des membres les plus assidus et les plus actifs, aux IPR, à Lamartine, à L’Aurore, au New York Times, jusqu’à sa fermeture, il a donné de sa personne et mis son intelligence et sa grande culture, c’était un grand « liseur », au service de la profession et de ses camarades de travail.
A son arrivée au journal Le Monde, il se présenta dès qu’il le put aux élections de délégués du personnel de la composition et prit place tout naturellement parmi les principaux organisateurs de l’organisation syndicale, tant au niveau de la composition que de l’entreprise et contribua à la mise en place d’un comité d’entreprise de qualité.
Il succéda à Marcel Waille au poste de secrétaire presse de la CSTP et, au côté de Robert Guinot, secrétaire labeur, se retrouva en plein dans le bataille du Parisien libéré. Il se lança dans l’idée et la négociation avec les autres secrétaires presse du Comité intersyndical du Livre parisien d’un accord-cadre dans lequel seraient inscrites différentes garanties pour les travailleurs, incluant, bien évidemment, ceux du Parisien libéré.
Peu de temps après, en 1979, Pierre Loiseau décida de quitter ses fonctions de secrétaire presse et reprit sa place de typo-lino au Monde jusqu’à son départ en préretraite.
Il décéda le 25 novembre 2012 à Montpellier où il s’était retiré avec Jeanine, son épouse.
Par Antonutti Isabelle
SOURCE : Renseignements fourni par l’Institut CGT Histoire Sociale du Livre Parisien.