BRUNETEAU Camille, Marcel

Par Émilie Willemin

Né le 14 septembre 1901 à La Mothe-Saint-Héray (Deux-Sèvres), mort le 20 décembre 1955 à Fontainebleau (Seine-et-Marne) ; professeur puis principal ; dirigeant Syndicat national des principaux.

Fils d’un ouvrier tanneur et d’une sage-femme, Camille Bruneteau obtint son baccalauréat ès lettres (latin, grec et philosophie) à Paris en 1921. Il fut instituteur stagiaire à Sartrouville et Poissy de 1927 à 1929. En 1929, il obtint la licence ès-lettres, mention philosophie, à Paris. Il obtint un diplôme d’études supérieures de philosophie à Nancy en novembre 1930 et un certificat d’études physiques en juillet 1931.

Marié en août 1929 à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise), en 1930-1931, Camille Bruneteau tut délégué dans les fonctions de professeur de lettres et de grammaire au collège de Bruyères (Vosges). À la rentrée 1931, il fut nommé professeur de lettres, grammaires et histoire au collège de Dreux. Il fut inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de principal dès 1939.

Mobilisé, à son arrivée au corps en septembre 1939, le caporal Bruneteau fut mis à la disposition du proviseur du lycée Marceau de Chartres, le 15 avril 1940, mais il n’y resta qu’une semaine avant de rejoindre le dépôt et la zone des armées en mai I 940. Il fut démobilisé et rayé des contrôles le 23 juillet 1940.

Dès la rentrée 1941, Bruneteau, délégué dans les fonctions de principal au collège de Vitry-le-François (Marne), connut des difficultés. À son arrivée, le collège et la ville étaient détruits par la guerre. Le collège fut installé dans divers locaux : la mairie, la bourse du travail et la caisse d’épargne, installations précaires qui rendaient la surveillance difficile. Le matériel scolaire était déficitaire et défectueux. Il se chargea de faire construire des braquements destinés à abriter le collège et se rendit à Toulouse, ville marraine de Vitry, à ses frais, afin d’obtenir le mobilier scolaire indispensable. Dès la rentrée 1942, le collège et le logement du principal furent installés dans les baraquements. Il installa un internat dans d’autres baraquements à la rentrée suivante, fit construire un laboratoire de physique et obtint du matériel d’histoire et de géographie du lycée Janson de Sailly. Il dut faire évacuer le collège, alors en zone dangereuse, pour l’installer dans quelques salles d’une école primaire. Après la Libération, il installa de nouveau le collège dans les baraquements réparés mais dut de nouveau l’évacuer sur ordre des autorités vers une caserne. Dès lors, il demanda sa mutation.

À la rentrée 1945, Bruneteau, nommé principal du collège Carnot de Fontainebleau, fut chargé des fonctions de proviseur en 1948, lorsque le collège, par sa fusion avec le cours secondaire de jeunes filles, devint un lycée. En 1951, il fut inscrit sur la liste d’aptitude aux fonctions de proviseurs et titularisé en 1952. En 1954, il présida à la mise en marche de l’école internationale du SHAPE. Il œuvra aussi pour la réalisation d’un lycée autonome de jeunes filles.

Bruneteau fut le trésorier du Syndicat des principaux de 1948 à 1955. Il fit partie du Comité d’union des chefs d’établissements constitué en 1949 et membre titulaire du bureau intersyndical des administrateurs de lycées et collèges fondé en juin 1951. Il œuvra beaucoup pour la fusion des principaux des collèges classiques et modernes dans le syndicat puis pour la fusion des syndicats des chefs d’établissements et de leurs adjoints. Devenu proviseur, il ne quitta pas le Syndicat des principaux. Engagé dans le débat sur la réforme de l’enseignement, il s’opposait vigoureusement au gonflement des horaires et programmes.

Marié, père de deux enfants, Bruneteau décéda d’une crise cardiaque.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18108, notice BRUNETEAU Camille, Marcel par Émilie Willemin, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 12 novembre 2021.

Par Émilie Willemin

SOURCES : Arch. Nat., F/17/27 495. — Bulletin du Syndicat des directrices et principaux des collèges classiques.

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