Par Claude Pennetier
Militante communiste d’Arcueil (Seine, Val-de-Marne).
« La camarade Brunol d’Arcueil [...] avant d’être affecté au travail Aubral était la dactylo de la RPS [...] La camarade d’Arcueil dont le domicile est connu par deux appareils à la fois » (Pierre Villon, septembre 1944).
Cette phrase, il est vrai un peu énigmatique, indique que cette militante d’Arcueil, dont Brunol n’est peut-être que le pseudonyme, était associée à l’appareil clandestin d’édition et d’impression du parti communiste au début de l’année 1940. Ce réseau était dirigé par Paul Maertens*. La phrase de Pierre Villon figure dans un dossier consacré à Maertens. Ce réseau connut des échecs et des chutes en février-mars 1940, en particulier le repérage par la police d’une imprimerie clandestine à Arcueil. La responsable du lieu était la sœur du maire de Colombes (Seine, Hauts-de-Seine), Élie Bruneau. La proximité des noms peut faire penser que Brunol et Bruneau sont la même personne. Si c’est le cas, elle fut arrêtée et accompagnée de la police, elle confia son fils à une amie.
Le deuxième appareil cité par Pierre Villon concerne sans doute les recherches de « planques », c’est-à-dire de logements non connus de la police. En bonne règle de sécurité, les appareils sont cloisonnés et cette connaissance de deux appareils est présentée comme une légèreté des responsables parisiens.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Notes de Jean-Pierre Ravery, dossier Maertens-Tréand.