Par Jean-Louis Ponnavoy
Née le 29 février 1876 à Brest (Finistère), exécutée sommairement à Pforzheim (Bade-Wurtemberg, Allemagne) le 30 novembre 1944 ; agent d’assurances ; résistante réseau SR Alliance.
Marie Simottel naquit dans le quartier de Recouvrance et était la fille de Marie Louis Gaston Robert, sans profession, âgé de 25 ans et de Marie Riou, âgée de 23 ans.
Elle était la grand-tante de Maurice Gillet. Elle resta célibataire.
Elle exerçait la profession d’agent d’assurances et entra dans la Résistance comme chargée de mission de troisième classe (sous-lieutenant) de la DGER (Direction générale des études et de la recherche) sur la région Bretagne, secteur "Chapelle" du réseau Alliance.
Elle fut arrêtée à Brest en même temps que la famille Gillet le 27 septembre 1943, emprisonnée à Rennes le 29 septembre puis à Fresnes (Seine, Val-de-Marne) et transférée à Compiègne (Oise) d’où elle fut déportée à destination de l’Allemagne le 6 janvier 1944 puis emprisonnée à Pforzheim (Bade-Wurtemberg) le 25 janvier 1944. Le 2 mars 1944 son dossier fut transmis par la Gestapo de Strasbourg, sous l’accusation d’espionnage pour une puissance ennemie, au Tribunal de guerre du Reich qui apposa la mention "NN" (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard).
Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin le 30 novembre 1944, elle fut extraite de sa cellule ainsi que 17 hommes et 7 autres femmes appartenant comme elle au réseau Alliance. Après un simulacre de libération, ils furent tous conduits en camion à la forêt de Hagenschiess, à quelques kilomètres du centre de Pforzheim et abattus d’une balle dans la nuque puis jetés dans une fosse recouverte de terre et de branchages.
Le charnier fut découvert en mai 1945 par des soldats français et leurs corps furent exhumés et mis dans des cercueils.
Elle fut inhumée au cimetière Schanz, à Pforzheim et repose aujourd’hui au cimetière du Ladhof, à Colmar (Haut-Rhin).
Elle obtint les mentions "Mort pour la France" le 9 avril 1946 et "Mort en déportation" par arrêté du 6 décembre 2002.
Son nom figure sur la stèle commémorative du réseau Alliance, à Pforzheim.
Par Jean-Louis Ponnavoy
SOURCES : Dossier DAVCC P 155885 communiqué par Delphine Leneveu. — Marie-Madeleine Fourcade "L’Arche de Noé", Fayard 1968.— Auguste Gerhards "Tribunal du 3e Reich", archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, Le Cherche Midi, Paris 2014. — Mémorial de l’Alliance, 1948.— Mémorial GenWeb.— État civil.