FLORET Jean-Michel

Jean-Michel Floret est né à Paris (XIIème) et passa une grande partie de son enfance à Moussages dans le Cantal. Son père était chauffeur routier, syndiqué à la CGT, sa mère femme au foyer, il eut deux frères. Il alla à l’école rue de Reuilly dans le XIIème.
A 15 ans, il entra à l’Ecole professionnelle de la rue Madame où il obtint son CAP d’imprimeur-typo. En 1966, muni de son diplôme, il adhéra à la CGT, au Syndicat général du Livre parisien. Il trouva son premier emploi à Paris (rue des cendriers).
Appelé sous les drapeaux, il effectua son service militaire dans un régiment du train à Montlhéry. En février 68, atteint d’une méningite foudroyante, il sombra dans le coma et passa quatre mois au Val de Grâce et vécut mai-juin 68 à l’hôpital.
Après une convalescence en Auvergne, il se présenta au bureau de placement du SGL et, faute de place dans le labeur, fréquenta pendant quatre mois la permanence des rotativistes. Il entra ensuite à La Maison rapide et déploya son militantisme avec ses camarades de la section impression-typo. En 1976, il succéda à Robert Bauchat comme secrétaire de section et accéda à cette responsabilité en plein conflit Chaix qu’il suivit durant toute sa longue durée. Secrétaire du SGL, membre du bureau syndical et de la commission exécutive, de 1976 à 1994, il fut notamment chargé de l’activité dans le département de Seine-Saint-Denis où il exerça ses responsabilités en liens étroits avec l’Union départementale.
Elu au Comité fédéral de la Fédération française des travailleurs du Livre, il participa activement aux travaux de ses commissions de formation professionnelle et de la protection sociale.
Durant toute cette période de sa vie, il multiplia diverses responsabilités : administrateur de la CARPILIG pendant plus de 25 ans, élu président de la Mutuelle nationale de la presse, du Livre et de la communication (MNPLC) en 1992, administrateur du groupe AUDIENS dont il participa à la structuration, président de MUDIS (Union des mutuelles d’AUDIENS) aux côtés de ses camarades du spectacle et de l’audiovisuel CGT, président du centre médico-pédagogique géré par la Mutuelle : l’institution sociale de La Mayotte, administrateur de la MATMUT, membre du conseil d’administration de l’Institut CGT d’histoire sociale du Livre parisien…
La CGT lui confia des mandats d’administrateur de l’UNEDIC, vice-président du GARP, administrateur et président de l’ASSEDIC de Paris et fut membre de plusieurs délégations chargées de négociations avec le MEDEF et le gouvernement.
Le secteur labeur de son syndicat, face à la disparition de l’Institut national des industries et Arts graphiques (INIAG), outil paritaire de formation professionnelle, s’investit dans la création en 1984 de l’Association pour la formation dans l’industrie graphique (AFIG). Elle est installée à Saint-Denis en janvier 1988 et Jean-Michel Floret succéda à Serge Sbaizero au poste de co-président avec Christian Guillaumie. Lors de la fusion de l’AFIG et de l’AFPPI pour réaliser MEDIAGRAF, Jean-Michel fut nommé président. Pour tenter de sauver l’Imprimerie des LIR, reprise par les organisations syndicales du Livre parisien, il accepta d’en devenir plusieurs mois Président-directeur-général.
Il fut également membre associé du Conseil économique et social régional dans le secteur culture et communication et, préretraité, anima la commission de l’emploi de l’Union départementale de Paris.
Jean-Michel Floret fut le secrétaire permanent au plus long cours pour le SGL : 29 années.
Il épousa Aïcha, marocaine, avec laquelle, retraité, il fit de fréquents séjours dans son pays. Il fut décoré chevalier de la Légion d’honneur, puis officier.