PARNAUT Jean, Henri

Par Jean-Claude Malé

Né le 19 février 1922 à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques] ; journaliste communiste ; employé EDF ; cadre juridique.

Fils de Sylvain Parnaut (1890-1988), employé de chemin de fer puis épicier-cafétier-restaurateur, et de Marie Lacournere, née en 1897 à Monein, épicière, Jean Parnaut fut marqué par le militantisme syndical CGT et communiste de son père qui fut interné en France et en Algérie et occupa la fonction de conseiller municipal provisoire de Jurançon fin 1944 et en 1945. Son père fut également le fondateur d’un club sportif à Jurançon en 1945, le SCJ, rattaché à la FSGT en 1947.
La proximité du camp de Gurs où étaient internés les combattants de l’Espagne républicaine, valut au café familial d’accueillir André Marty, Prosper Moquet, Jacques Duclos et même selon les souvenirs familiaux, le futur maréchal Tito. Le couple recevait des libérés de Gurs.

Jean Parnaut fit des études secondaires jusqu’au brevet supérieur obtenu au lycée Saint-Criq de Pau. Il était aux chantiers de jeunesse en 1941-1942.
De 1943 à mai 1944, réfractaire au STO, il travailla à Paris, sous le nom de Jean Prat, comme employé aux Assurances des taxis de Paris puis aux usines des piles électrique Pilac où il fournit une batterie électrique pour la radio clandestine du PCF (sans en connaître l’usage). Il était accueilli par la famille Nunez très impliquée dans l’action clandestine communiste. Le père Nicolas Nunez avait été fusillé au Mont-Valérien en août 1942. Une fille, Manuella (Mano) [veuve d’Irénée Appéré, fusillé] travaillait avec Duclos, l’autre fille, Charlotte, devint sa femme. Revenu à Jurançon en juin 1944, en contact avec le maquis FTPF Guy Moquet qu’il n’eut pas le temps de rejoindre.

Pionnier dans son enfance, élevé dans la café familial qui était une annexe de la section communiste, il donna son adhésion formelle au PCF en août 1944, à la CGT en septembre, et milita à l’UJRF dont il fut le secrétaire fédéral. René Bidouze* lui succéda. Il suivit un école centrale communiste de journalisme à Paris en 1945.
il fut rédacteur au quotidien communiste L’étincelle puis aux Nouvelles de Bordeaux et au Patriote de Toulouse, jusqu’en 1953.
Il entra à EDF comme employé en 1953, où il suivit trois ans de formation pour devenir cadre juridique. Il travailla à Marseille puis à Paris et enfin à Toulouse (Haute-Garonne) jusqu’à sa retraite en 1986.
Son épouse, Charlotte, fut également employée à EDF-GDF de 1954 à sa retraite.Le couple eut deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article181340, notice PARNAUT Jean, Henri par Jean-Claude Malé, version mise en ligne le 2 juin 2016, dernière modification le 4 juin 2016.

Par Jean-Claude Malé

SOURCE : IHS CGT des Pyrénées-Atlantiques.

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