DUHAMELLE Gustave

Par Antonutti Isabelle

Né le 20 avril 1924 à Frévent (Pas-de-Calais), mort le 22 mars 2008 à Bry-sur-Marne (Val-de-Marne) ; ouvrier des Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne ; délégué du personnel, secrétaire du comité d’entreprise, secrétaire du bureau de la section syndicale ; militant du Parti communiste français.

Gustave Duhamelle est né à Frévent dans le Pas de Calais d’un père maçon, Paul, et d’une mère, Jeanne née Caudroy, femme au foyer. Son instituteur de Neuville Saint Vaast, détecta les qualités remarquables de son élève et l’incita vivement à poursuivre ses études secondaires à Arras qu’il fit dans un établissement confessionnel.
Ses études achevées, Gustave se cacha en Touraine de 1942 à 1944 pour échapper au service du travail obligatoire (STO) avec la complicité d’un vétérinaire. Il s’engagea en avril 1945 pour une période deux ans dans la division du Général Leclerc ; poursuivant sa période d’engagement, il embarqua pour l’Indochine combattre les Japonais où, débarquant au moment de la signature de l’Armistice, il fut affecté à l’Etat-major du service de la cartographie.
Libéré le 8 mars 1947, il revint en France et travailla comme conducteur de travaux dans l’entreprise Mocaucal pour le compte du Métropolitain parisien. Le 19 juin 1947, à Frévent, il épousa Paulette Louise, brillante pianiste du conservatoire de Bordeaux ; de leur union est née Jocelyne. Du 5 juin 1951 au 31 octobre 1985 ; Gustave Duhamelle fut compteur aux Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne.
Il adhéra à la CGT en 1958, puis au Parti communiste français. Vers 1961-62, dans son équipe dite du « Charolais », annexe des NMPP située à la gare de Lyon, il créa et anima un Comité de vigilance antifasciste. Pendant la grève de 1968 qui a duré 19 jours aux NMPP, ses camarades insistèrent beaucoup pour que Gustave accepte de prendre davantage de responsabilités, il rechignait à occuper le devant de la scène. A l’issue de ce mouvement, il fut donc élu secrétaire du bureau de la Section syndicale des Messageries qui comptera plus de 2 000 syndiqués. Bâtisseur, il avait le sens du patrimoine sans pour autant avoir le goût de possession, il était profondément attaché à la conservation du bâtiment du comité d’entreprise des NMPP dont il fut secrétaire de 1977 à 1985. C’était en connaisseur qu’il traitait avec les entrepreneurs chargé des travaux à effectuer dans les centres de vacances. Avec dévouement et d’engagement, il acceptait régulièrement de répondre aux sollicitations des écoles syndicales de la CGT, le plus souvent dans son Centre d’éducation ouvrière de Courcelles.
Délégué du personnel et élu au comité d’entreprise, il fut, bien entendu, sollicité pour remplir différents mandats au Syndicat général du livre parisien et à la Fédération du livre CGT.
Tant que son état de santé lui en a laissé la possibilité, il continua à diffuser dans sa cité de Champigny la version dominicale de L’Humanité.
Gustave aimait la littérature, l’opéra, notamment la Callas, la musique classique que lui jouait son épouse Paulette ; passionné du débat d’idées, il ne se laissa jamais emporter par l’invective. Il est décédé le 22 mars 2008 à Bry sur Marne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article181341, notice DUHAMELLE Gustave par Antonutti Isabelle, version mise en ligne le 7 juin 2016, dernière modification le 23 septembre 2020.

Par Antonutti Isabelle

SOURCE : Renseignements fourni par l’Institut CGT Histoire Sociale du Livre Parisien.

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