VIGIER Jacques

Par Claude Pennetier

Né le 28 mai 1917 à Poitiers (Vienne), mort le 12 mars 1999 à Tours (Indre-et-Loire) ; serrurier ; secrétaire de la fédération communiste d’Indre-et-Loire ; maire de Saint-Pierre-des-Corps de 1971 à 1983.

Serrurier , employé de la Sécurité sociale en 1959, Jacques Vigier adhéra aux Jeunesses communistes en 1936 et au Parti communiste en 1945. Secrétaire de la section de Tours, il siégeait au bureau de la fédération communiste en 1953 et au secrétariat en 1954, en deuxième position derrière Marcel Longuet*, devant Madeleine Boutard* et Claude Lagrange. Il resta le fidèle second de Marcel Longuet jusqu’en 1964, mais sans être permanent. En 1956, il était responsable du travail parmi les jeunes. Il s’opposa au départ de jeunes soldats en gare de Tours ce qui lui valut neuf mois d’emprisonnement au fort du Hâ à Bordeaux. Cet épisode lui valut un grand prestige dans les milieux proches du PCF. Il fut d’ailleurs candidat suppléant de Jean Guillon (non élu) aux élections législatives de 1958 dans la 2e circonscription d’Indre-et-Loire.
En 1960, toujours deuxième secrétaire, il avait le responsabilité des finances et était devenu secrétaire de la section de Saint-Pierre-des-Corps. En 1963, il avait chargé du travail des militants dans les organisations de masse, tout en suivant la jeunesse et l’enfance. À partir de l’année suivante, il ne siégea plus qu’au bureau.
Le Parti communiste lui avait fait suivre un école centrale d’un mois et une des quatre mois.
Il fut candidat sans succès aux élections législatives de 1962, 1967 et 1968.
Il était maire de Saint-Pierre-des-Corps depuis 1971 succédant au cheminot Jean Bonnin, et membre du bureau national des élus communistes et républicains. En 1983, il laissa son écharpe à Marie-France Beaufils.
Jacques Marsaud qui débuta sa carrière administrateur municipal dressa de lui un portrait positif : "C’était un homme aussi entier et déterminé que sensible, chaleureux et généreux. Une telle personnalité conjuguée avec ses responsabilité de maire l’avait conduit assez naturellement à être en délicatesse avec l’appareil du parti (...) Homme de grande culture, il était passionné par l’urbanisme et l’architecture. Il aimait s’entourer d’intellectuels ce qui n’était pas forcément bien vu dans ce bastion ouvrier. (...) Jacques Vigier aimait aussi la nature, les choses simples. Il avait acheté avec sa femme Nénette, militante de toutes les bonnes causes, notamment féministes, une vieil masure dans la campagne tourangelle."

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article181365, notice VIGIER Jacques par Claude Pennetier, version mise en ligne le 2 juin 2016, dernière modification le 29 août 2021.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Jacques Marsaud, Passion commune. Secrétaire de mairie en banlieue rouge, Les Éditions de l’Atelier, 2018, p. 17-19.

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