BUCHOLZ Mathieu. Pseudonyme : Pamp

Né en 1922 ; militant trotskyste de l’Union communiste ; tué en septembre 1944, peu après la Libération, par des militants communistes.

Mathieu Bucholz
Mathieu Bucholz

Mathieu Bucholz (ou Buchholtz), élève au lycée Michelet à Vanves, adhéra au groupe trotskyste l’Union communiste (groupe Barta) en 1941. Il fit un travail avec des militants de la Jeunesse communiste. Le mot entrisme ne serait pas adapté car il ne cherchait pas à jouer un rôle dans les JC, mais à entrer en contact avec des jeunes.
Il assura le contact du groupe avec la résistance, grâce à laquelle il fut en mesure de fournir des faux papiers aussi bien à ses camarades qu’à des jeunes gens qui souhaitaient échapper au STO.
C’est ainsi qu’en février 1944 il recruta et forma Robert Barcia qui devint un dirigeant de son courant (Voix ouvrière puis Lutte ouvrière). Celui-ci témoigne : « Dans mon souvenir, il me paraît très grand. Il avait les cheveux blonds coupés en brosse, les yeux bleus, je crois. Il parlait allemand couramment. Il était juif mais je ne le sus qu’après sa mort. »
Après la Libération, alors qu’il donnait un cours de marxisme, il fut arrêté par des responsables communistes portant des brassards FFI. On retrouva son cadavre dans la Seine. Jacques Léglise fut chargé au sein de l’Union communiste d’enquêter sur cette disparition.
D’après une enquête menée par Jean-Pierre Bigaré, cette arrestation et ses suites n’étaient pas de fruit du hasard car des amis de Bucholz furent arrêtés et interrogés sur les activités oppositionnelles de celui-ci.

Il est inhumé au cimetière parisien de Thiais, dans le carré 2, face à la division militaire des Serbes morts pour la France en 1914-1918.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article18137, notice BUCHOLZ Mathieu. Pseudonyme : Pamp, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 25 août 2019.
Mathieu Bucholz
Mathieu Bucholz

SOURCES : Robert Barcia, La véritable histoire de Lutte ouvrière, entretiens avec Christophe Bourseiller, Denoël, 2003, pp. 72-77. — Jean-Guillaume Lanuque et Jean-Paul Salles, « Les trotskystes français et la Seconde Guerre mondiale », Dissidences, 2016. — Note de Jean-Pierre Bigaré et de Alain Herbaut.

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