YBERT René, Édouard, Théophile

Par Jacques Girault

Né le 16 juillet 1925 à Brieulles-sur-Meuse (Meuse), mort le 2 septembre 2019 à Toul (Meurthe-et-Moselle) ; instituteur dans la Meuse ; militant du SNI et de laFEN.

Son père, agriculteur, quitta le département après la Grande Guerre, pour rentrer dans une compagnie de chemins de fer, puis fut à l’origine d’une assurance-vie “Le devoir Prévoyance“. Il fut mobilisé en 1939 à l’usine métallurgique Cail à Denain (Nord), au début de la guerre. René Ybert, élève de l’école primaire supérieure de Denain, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Douai (Nord). Sa classe 1945 fut dispensée du service militaire. Il obtint son exeat pour la Meuse et enseigna à Remoiville (1945), à Nantillois (1946), à Luzy-Saint-Martin en 1947, à Inor (1956) puis en 1965, fut nommé à Verdun, directeur de l’école des Planchettes de 25 classes. Il prit sa retraite en 1980.

Il se maria religieusement « par convenances familiales » en avril 1947 à Nantillois (Meuse) avec la fille d’un maréchal-ferrant devenue par la suite secrétaire du greffe au tribunal de Verdun. Le couple eut trois enfants.

René Ybert, membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, fut le secrétaire général des sections départementales du SNI et de la Fédération de l’Éducation nationale de 1965 à 1980. Il signa la motion d’orientation pour le congrès national de 1966. Il présidait plusieurs œuvres d’éducation et de solidarité dans le département depuis les années 1960 jusque dans les années 2000, dont les sections départementales de la Mutuelle générale de l’Education nationale et de la Mutuelle Accidents Élèves.

Membre du Parti socialiste SFIO jusqu’en 1965 en raison de ses responsabilités syndicales, il adhéra à nouveau au Parti socialiste à partir de sa retraite et en démissionna en 1984 en désaccord avec la politique scolaire qui maintenait l’école libre. Sa lettre au Président de la République fut publiée dans la presse syndicale. Plus tard, il signa notamment dans L’Obs l’appel de soutien à Edward Snowden, l’informaticien américain qui avait publié de nombreux documents sur les pratiques de surveillance des USA.

Après sa retraite, il fut notamment président de l’Autonome de solidarité et faisait partie de son comité d’honneur dans les années 2010.

Veuf en 2016, René Ybert quitta Verdun pour aller vivre à Toul (Meurthe-et-Moselle) auprès de sa fille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article181441, notice YBERT René, Édouard, Théophile par Jacques Girault, version mise en ligne le 6 juin 2016, dernière modification le 12 janvier 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : L’École libératrice. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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