GUEYE Marguerite, Clémence [née TORCATIS]

Par Daniel Grason

Née le 1er octobre 1906 à Toulouse (Haute-Garonne), morte le 14 avril 1976 à Toulouse (Haute-Garonne) ; soudeuse à l’arc, femme de ménage, correspondante de la Sécurité sociale ; militante communiste de Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine) ; volontaire en Espagne républicaine ; internée.

Fille de Joseph Torcatis, journalier, et de Thérèse Poucy, ménagère, Marguerite Torcatis épousa Idrissa Gueye le 12 juillet 1924 à Toulouse, le couple vivait 99 rue de Bagneux à Montrouge, une fille naquit. Volontaire en Espagne républicaine, elle travailla comme femme de ménage dans différents hôpitaux des Brigades internationales du 15 octobre 1936 au moins de mai 1938. Pendant la guerre, elle afficha ses convictions communistes, elle se livrait selon une note des Renseignements généraux à : « Une intense propagande verbale en faveur des doctrines de la IIIe Internationale, malgré la dissolution des groupements révolutionnaires ».
Le 24 décembre 1941 des inspecteurs des Renseignements généraux l’interpellèrent, et l’internèrent immédiatement à la caserne des Tourelles à Paris (XXe arr.). Souffrant de crises d’occlusion intestinales, elle fut hospitalisée à deux reprises à l’Hôpital Rothschild dans le XIIe arrondissement du 25 juillet 1942 au 4 mai 1943, puis du 20 mai au 5 juillet 1943. Le médecin du centre des Tourelles certifia par une note en date du 21 juillet 1943 que son état n’était pas compatible avec son internement. Le commissaire directeur du centre d’internement appuya de médecin, écrivant : « Cette internée s’est toujours montrée très disciplinée et n’a fait l’objet d’aucune remarque particulière ». Hospitalisée en raison de son état de santé, elle s’évada de l’Hôpital Tenon le 8 août 1943 et vécut dans la clandestinité jusqu’à la Libération.
Elle habita dans les années cinquante au 2 rue Héricourt à Paris (XVe arr.), elle était correspondante de la Sécurité sociale à l’Arsenal Aéronautique au 18 rue Béranger à Châtillon-sous-Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine). Un échange musclé eut lieu entre des ouvriers de l’Arsenal Aéronautique et des vendeurs de France-Soir. Marguerite Gueye fut entendue comme témoin le 26 janvier 1950 par des inspecteurs du commissariat de Montrouge.
Marguerite Gueye a été homologuée au titre de la Résistance Intérieure Française (R.I.F.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article181454, notice GUEYE Marguerite, Clémence [née TORCATIS] par Daniel Grason, version mise en ligne le 1er juillet 2016, dernière modification le 1er juillet 2016.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. 1W 682, BA 2113. – Bureau Résistance : GR 16 P 573684. — État civil en ligne cote 1E627, vue 272.

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