Par Jacques Girault
Née le 18 janvier 1912 à Serraval (Haute-Savoie), morte le 12 avril 2002 à Annecy (Haute-Savoie) ; institutrice en Haute-Savoie ; militante syndicaliste (SNI) ; militante communiste.
Fille aînée d’instituteurs libre-penseurs qui avaient trois autres enfants, Léa Daviet fut reçue à l’Ecole normale d’institutrices de Rumilly (Haute-Savoie). Institutrice au Chaumet, hameau d’Evires, elle fut baptisée à la veille de son mariage en août 1935 à Saint-Pierre-de-Rumilly (Haute-Savoie) avec Joseph Bufflier, fils d’un cordonnier, instituteur à Evires. Ils eurent deux enfants puis se séparèrent en 1945. Son mari décéda en 1976. Elle enseigna au Thurt, hameau de Bonneville, puis à l’école d’application de garçons de Bonneville à partir d’octobre 1949.
Pendant la guerre, elle fut en rapport avec la Résistance (armes cachées sous le plancher de sa classe, hébergement de résistants). Adhérente du Parti communiste français depuis 1945, secrétaire de la section communiste de Bonneville, elle entra au comité de la fédération communiste en 1956 mais ne fut pas réélue en 1959 en raison de ses charges familiales, vivant seule avec ses deux enfants.
Militante de l’Union des femmes françaises, elle fut candidate aux élections législatives de 1956 et suppléante en 1958 dans la troisième circonscription d’Annemasse. Pour le deuxième tour des élections municipales de Bonneville en 1959, lors de fusion des listes socialistes et communistes, le responsable socialiste affirma qu’il ne voulait pas de sa présence "pour ne pas la marquer". Lucien Lanternier dans son rapport expliquait que la raison principale était sa " forte personnalité" et son militantisme " depuis l’occupation".
Léa Bufflier, membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, déléguée à la réunion du conseil national du SNI, le 15 juillet 1966, intervint sur la condition des femmes dans la discussion du rapport sur la question sociale.
Militante des œuvres laïques, elle fut monitrice de colonies de vacances de la ville de Pierrefitte (Seine/Seine-Saint-Denis). Elle hébergea des choristes lors de concerts des petits chanteurs de Bondy (Seine/Seine-Saint-Denis).
Elle termina sa carrière enseignante en 1968 comme directrice de l’école d’application d’Annecy. Elle habita alors à Annecy-le-Vieux.
Par Jacques Girault
Iconographie : Léa Bufflier dans les années 1980.
SOURCES : Arch. comité national du PCF. — Presse syndicale. — Renseignements fournis par son fils Yves Bufflier.